Stages : l'ISNI réclame une indemnité d'hébergement à 300 euros pour tous les internes

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Publié le 02/12/2020

Crédit photo : S.Toubon

Avec une précarité étudiante en forte augmentation et des loyers au plus haut, l'Intersyndicale nationale des internes (ISNI) réclame la revalorisation généralisée de l'indemnité d'hébergement des internes en stage, à hauteur de 300 euros brut mensuels. 

Aujourd'hui, différents régimes indemnitaires cohabitent et offrent un accès au logement très disparate pour les jeunes. Depuis le 1er novembre, les internes éligibles à la nouvelle indemnité forfaitaire d'hébergement en ambulatoire dans une zone sous-dense perçoivent une aide de 300 euros (sans conditions kilométriques), en sus de leur indemnité de 28 euros brut. En revanche, les internes en cursus quasi exclusivement hospitalier ne sont pas éligibles et sont donc « délaissés », se désole l'ISNI.  

Un interne en stage hospitalier peut être hébergé à l'internat, dans des chambres à proximité de son lieu de stage pour un prix correct, ou louer un logement. Mais dans ce cas de figure, l'indemnité mensuelle est limitée à… 28,03 euros brut. Un coup de pouce dérisoire alors que les jeunes sont souvent logés dans des grandes villes où le coût de la vie a fortement progressé. « Cette indemnité figée dans le temps ne correspond plus du tout à la réalité avec l'inflation des loyers, nous souhaitons qu'elle soit réévaluée, explique Gaétan Casanova, président de l'ISNI. Nous disposons d'indicateurs INSEE et autres que nous pourrions utiliser pour calculer le coût de la vie des internes. »

Équité

Le montant de 300 euros par mois pour tous les internes apparaît ainsi « cohérent » pour les juniors même s'il faudra « affiner » avec les indicateurs. Surtout, cette augmentation générale de l'indemnité d'hébergement permettrait une approche égalitaire. Une révision annuelle basée sur l'indice de référence des loyers est aussi réclamée. 

À Paris particulièrement, les internes sont confontés à de graves difficultés pour se loger. « Beaucoup font le choix d'aller en périphérie pour les prix moins élevés et pour l'espace, explique le président de l'ISNI. Mais lors des changements de stage tous les six mois, les nouveaux établissements peuvent être à l'autre bout de la région, ce qui allonge le temps de trajet ».

Concernant l'internat lui-même, beaucoup de jeunes dépeignent toujours la vétusté des infrastructures et des locaux. L'ISNI invite les internes à poster sur les réseaux sociaux des photos via  #Visdansmoninternat. 


Source : lequotidiendumedecin.fr