Voilà qui ressemble à un dérapage nauséabond : à Saint-Etienne, une association d'étudiants en médecine baptisée ACFA Carabin s'est dissoute ce week-end peu après avoir lancé sur Facebook une invitation pour un « atelier pédophilie » à l'occasion « d'une soirée carnaval » dans la région.
« Le Progrès », qui a révélé l'affaire, explique que des responsables de l'association ont posté cette invitation sur leur page Facebook (aujourd'hui supprimée), avec des messages tels que « N’oublie pas ta petite sœur » ou « l’Acfa te viole ».
Sous couvert d'humour
Suivie par plus de 1 500 personnes, la page Facebook a provoqué une vague de réactions indignées. La présidente de l'université Jean Monnet à Saint-Etienne, Michèle Cottier, a déclaré au journal régional que « dès lundi, une enquête sera menée (...). Une commission sera réunie afin de définir les sanctions prises à l’encontre des auteurs ».
De son côté, l'association des étudiants en médecine de Saint-Etienne (ADEMS), qui organise de son côté mi-février la journée « Carnaval à l'hôpital », condamne les propos publiés par l’ACFA. « Nous n’étions aucunement liés à cette association, l’ADEMS existe depuis plus de 45 ans et est la seule association représentative des étudiants en médecine stéphanois officiellement inscrite au bureau de la vie étudiante de l’université Jean Monnet », écrit-elle au « Quotidien ».
Excuses
« Le Carnaval à l’hôpital est effectivement un événement organisé par l’ADEMS le mercredi 14 février au CHU de Saint-Etienne, à l’hôpital nord et sur le site de Bellevue. Le but est de faire vivre aux enfants une après-midi de partage et de fête pour oublier un temps le quotidien de leur hospitalisation. (...) Il s’agit d’un événement de solidarité sans aucun lien avec la soirée qui était programmée par l’ACFA », clarifie l'association de carabins.
En attendant les résultats de l'enquête, l'association a publié un communiqué samedi pour s'excuser et annoncer sa dissolution immédiate. « L’association condamne avec la plus grande fermeté toute forme de violence, qu’elle soit physique, morale ou sexuelle, d’autant plus si elle vise les enfants », note-t-elle. Et d'ajouter : « sous couvert de l’humour, nous avons franchi un point de non-retour. »
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