Les licences de remplacement ouvertes à tous les internes, quelle que soit leur spécialité, dans le public comme dans le privé !

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Publié le 23/06/2021

Crédit photo : S.Toubon

Ils ne manquaient plus qu’eux ! Les internes en médecine d’urgence, gériatrie, médecine légale et expertises médicales, allergologie, médecine intensive-réanimation, maladies infectieuses et tropicales, chirurgie orale, génétique médicale et médecine vasculaire peuvent désormais exercer comme médecins remplaçants.

Un décret, publié le 19 juin au « Journal officiel », vient ajouter ces spécialités à la liste des étudiants pouvant prétendre à une licence de remplacement. Car certains DES ne figuraient toujours pas dans la liste – les textes de lois étant restés inchangés depuis 2014 – en particulier les nouveaux DES nés en 2017, de la réforme du 3e cycle.

Au minimum 5 semestres validés

Le décret fixe, par ailleurs, les conditions dans lesquelles ces internes pourront exercer comme remplaçant ou adjoint. Des prérequis qui différent en fonction des spécialités.

Ainsi, en chirurgie orale, génétique médicale, gériatrie, maladies infectieuses et tropicales, médecine vasculaire, médecine légale et expertise médicale, sont demandés pour obtenir la licence « cinq stages d’un semestre dont au moins trois dans un lieu agréé à titre principal pour la spécialité », indique le décret. À cela s’ajoute, pour l’allergologie, un stage supplémentaire d’un semestre « à titre complémentaire ».

Pour les internes en médecine intensive-réanimation, cinq stages, dont au moins deux agréés à titre principal pour la spécialité, et un en anesthésie, sont exigés. Pour les étudiants inscrits au diplôme d’études spécialisées complémentaires de réanimation médicale, les critères d’éligibilité restent inchangés.

En médecine d’urgence, sont demandés parmi ces cinq stages : « au moins un dans un lieu hospitalier agréé à titre principal en médecine d’urgence, un dans un lieu agréé à titre principal en médecine d’urgence ayant la qualification de SAMU-CRRA15/SMUR, un dans un lieu agréé à titre principal en pédiatrie et à titre complémentaire en médecine d’urgence et assurant la permanence de soins pédiatriques et un dans un lieu agréé à titre principal en médecine intensive-réanimation ou en anesthésie-réanimation et à titre complémentaire en médecine d’urgence », détaille le décret.

Un soutien financier

Plus de 900 internes supplémentaires pourraient être concernés dès cette année. Une avancée saluée sur Twitter par l’Association nationale des internes de gériatrie.

Cet accès au remplacement est d’autant plus important qu'il confère bien souvent un pécule financier non négligeable pour les internes, comme le rappelait l’Intersyndicale nationale des internes en décembre dernier. « Pour de nombreux internes, les licences de remplacement constituent un soutien financier pour pallier un salaire inférieur au SMIC horaire pour une moyenne de 58 heures travaillées hebdomadaire mais aussi de donner un revenu au cours d’une prise de disponibilité pour la rédaction de sa thèse. »


Source : lequotidiendumedecin.fr