Le dernier constat rendu par l'Observatoire de la vie étudiante (OVE) est inquiétant. Le budget des étudiants français est de plus en plus serré et les conséquences se font, selon eux, ressentir sur leur santé. L'étude, effectuée pour le ministère de l'Enseignement supérieur, a été publiée jeudi.
Cette dernière enquête de l'OVE montre que la composition du budget étudiant a sensiblement changé en trois ans, avec une part de plus en plus importante de l'emploi pour financer ses études, des allocations et bourses de l'Etat et à l'inverse, une baisse de l'aide accordée par la famille, pourtant principale source de revenus en 2013. Par ailleurs, 46 % des étudiants ont déclaré en 2016 exercer une activité professionnelle au cours de leur année universitaire. Dans ce budget serré, "le logement demeure le poste de dépense le plus important".
Renoncement aux soins et stress
Dans ce contexte, les étudiants renoncent plus fréquemment aux soins que le reste de la population : en 2016, 30 % des étudiants ne sont pas allés voir un médecin faute de moyens, contre 27 % en 2013. C'est davantage aussi que ce qui était évalué dans de précédentes enquêtes sur le sujet. Pour expliquer ce choix, les jeunes expliquent qu'ils tentent d'abord de se soigner eux-mêmes, attendent que leur santé s'améliore, et invoquent toujours autant des raisons financières (13 %).
Reste que les étudiants, qui s'estiment par ailleurs en bonne santé, reconnaissent éprouver des sentiments de mal-être ou des symptômes de fatigue. Stress, épuisement, problèmes de sommeil, déprime… sont autant de signes de plus en plus ressentis, témoigne l'enquête. Ainsi, en 2013 s'ils n'étaient que 20 % à ne pas se sentir concernés par l'un de ces symptômes, trois ans plus tard, ils ne sont plus que 16 %.
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