Bien-être des carabins, réforme des études en cascade : les défis de la nouvelle présidente de l'ANEMF

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Publié le 08/07/2019
Roxane Hellandsjö-Prost

Roxane Hellandsjö-Prost
Crédit photo : DR

L'Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF) a une nouvelle présidente. Roxane Hellandsjö-Prost, 21 ans, étudiante à la faculté de médecine Lyon Sud (Charles Mérieux), a été élue à ce poste dimanche 7 juillet lors des Journées d'été de l'ANEMF, à Clermont-Ferrand. Elle succède à Clara Bonnavion, étudiante à Saint-Etienne, et sera accompagnée d'un bureau d'une vingtaine de membres. 

La jeune femme, qui fera un an de césure entre sa 3e et sa 4e année, est engagée de longue date dans l'associatif. « J'avais commencé avec le tutorat pour les PACES, et j'ai ensuite découvert l'association représentative de Lyon Sud (AMEUSO). Je me suis rendu compte qu'on avait un impact important sur les étudiants, qu'on pouvait agir sur leur bien-être, les représenter dans les structures au niveau national et territorial », explique Roxane Hellandsjö-Prost, qui s'est engagée à l'ANEMF l'année dernière.

Son mandat s'annonce très chargé. Outre la délicate réforme du premier cycle (qui prévoit la suppression de la PACES et du numerus clausus), la réforme des modalités d'évaluation du deuxième cycle et de l'accès au troisième cycle (qui s'accompagne de la fin des ECN) se profile. Reportée d'une année, elle doit se mettre en place à compter de 2020.

Ne rien lâcher

« Pour la réforme du 1er cycle, nous allons accompagner les facultés, les élus locaux, les tutorats PACES dans leurs transitions. Pour la réforme du 2e cycle, il faudra développer la sixième année, qui devient pré-professionnalisante. Il faut qu'elle soit intéressante pour l'étudiant, qu'elle puisse colorer son parcours. Enfin, il faut faire en sorte que le bien-être soit le maître mot au sein des études médicales, ce n'est pas le cas aujourd'hui ! », détaille l'étudiante lyonnaise.

Le nouvel accès à l'internat sera aussi surveillé de près pour une mise en place « dans les meilleures conditions ». « Toutes ces réformes représentent un vrai challenge », résume Roxane Hellandsjö-Prost.

Autre point de vigilance, la précarité des carabins et leur qualité de vie. L'an dernier, la structure a publié un indicateur du coût de la vie étudiante à quelques jours de la rentrée, démontrant que la PACES coûtait plus de 16 000 euros.

Enfin, l'ANEMF devra se prononcer sur les moyens de renforcer l'accès aux soins et la présence médicale. Lors du débat parlementaire sur la loi de santé, députés et sénateurs ont multiplié les offensives en faveur de la coercition, comme le conventionnement sélectif, allant jusqu'à proposer aussi une dernière année d'internat dans les déserts en autonomie totale, avant de trouver un compromis (six mois sous le régime de l'autonomie supervisée). « Sur ces sujets, il ne faudra rien lâcher », conclut Roxane Hellandsjö-Prost.


Source : lequotidiendumedecin.fr