C'est un coup d’arrêt – qui pourrait en appeler d'autres – pour les défenseurs de l’homéopathie. Vendredi, la faculté de médecine de Lille a annoncé la suspension de son diplôme d'homéopathie pour l'année universitaire 2018-2019, au grand dam du Syndicat national des médecins homéopathes français (SNMHF), qui dénonce une « chasse aux sorcières ».
Cette décision a été prise dans « l'attente de la position » – attendue pour février 2019 – de la Haute autorité de santé (HAS) sur l'homéopathie, a indiqué dimanche le doyen de la faculté Didier Gosset.
La nouvelle a agréablement surpris le Dr Matthieu Calafiore, l'un des 124 premiers signataires de la tribune anti « Fake Med » et maître de conférences à la faculté de médecine de Lille. « C’est un geste fort de la part d’un doyen. Nous l’appelions de nos vœux. On ne peut que saluer sa décision, confie-t-il au Généraliste.
Le CNGE interpelle les doyens
Après celle de Lille, d’autres facultés pourraient suivre. Samedi, le Conseil national des généralistes enseignants (CNGE) a révélé sur Twitter avoir saisi la Conférence des Doyens de médecine, afin de demander la suspension des DU d’homéopathie dans toutes les facultés de médecine de France.
Une victoire pour les anti « Fake Med » ? « Avec les autres signataires de la tribune, nous ne sommes pas dans le triomphalisme. Ce que l’on veut, c’est susciter la discussion scientifique », tempère le Dr Calafiore. Il est donc trop tôt selon lui pour crier victoire : « Bien sûr, j’aimerais que les autres universités suivent. Mais malheureusement je ne suis pas sûr qu’elles le fassent. Il existe bien un amphithéâtre Boiron à la faculté de médecine de Lyon », regrette-t-il.
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