Internat : la médecine générale fait carton plein pour la première fois

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Publié le 24/09/2019
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Crédit photo : rawpixel / Pixabay

Ça y est les futurs internes, ayant passé les ECNi en juin dernier, ont tous fait leur choix de spécialité et de villes pour l’année 2019-2020 … et pour la première fois depuis l'entrée en vigueur de l'internat pour tous, la médecine générale réussit cette année à remplir ses 3 213 postes (hors CESP). Le taux de remplissage de la spécialité tournait ces dernières années plutôt autour de 95 % (95 % en 2018, 94 % en 2017, 94 % en 2016). Le choix du ministère de la Santé de réduire en 2019 le nombre de postes ouverts en médecine générale pour réduire l’inadéquation avec ceux pourvus s’est donc avéré payant.

Plus de succès chez les bien classés

En effet 55 postes en moins étaient disponibles, un peu plus de CESP étaient en revanche proposés (11 supplémentaires). Mais au-delà du taux, c’est surtout la vitesse avec laquelle les postes ont été pourvus qui sont encourageants pour la spécialité. En effet, la médecine générale a été choisie pour la première fois cette année en 28e position par Aurélie Mégnien, et dans les 1 000 premiers, 68 étudiants ont opté pour la spécialité contre 37 l’année dernière et 46 en 2017. Idem pour les 3 000 premiers, 384 internes iront en médecine générale contre 353 en 2018 et 331 en 2017.

Malgré tout, en proportion de postes disponibles, la spécialité reste bien loin de celles les plus prisées cette année par les mieux classés : la chirurgie plastique, l’ophtalmologie et maladies infectieuses et tropicales. En bas du classement, on retrouve les spécialités qui ont traditionnellement du mal à trouver preneurs. Cette année, la médecine d'urgence s'arrête à 98%, la biologie ne remplit que 92 % de ses postes, la gériatrie 86 %, la médecine du travail 84%, la psychiatrie 82 % et la santé publique à peine 64 %.

Les Alpes attirent

Le ministère avait également décidé cette année de modifier la répartition géographique des postes en médecine générale, afin qu’elle colle davantage aux besoins des territoires. Il n’est donc pas étonnant de voir que la ville de Tours qui offrait 22 places supplémentaires a été une des dernières à faire le plein juste avant les Antilles. Du côté des subdivisions les plus prisées, Grenoble, Nantes et Bordeaux étaient les plus demandées en médecine générale parmi les 1 000 premiers classés aux ECNi. Le chef-lieu de l’Isère est d’ailleurs le premier département de médecine générale à afficher complet, le dernier interne à avoir pu opter pour Grenoble étant classé à la 6545e place.


Source : lequotidiendumedecin.fr