Internat : 7 974 postes disponibles à la rentrée, ce qu'il faut savoir sur la procédure d’appariement

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Publié le 11/07/2024
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L'arrêté définissant l’ensemble des postes proposés par spécialité et par CHU a été publié au Journal officiel. Au total, 7 974 sont ouverts pour la rentrée 2024-2025, en baisse par rapport à l’année dernière.

Crédit photo : BURGER/PHANIE

Les étudiants en fin de sixième année ayant franchi le cap des très redoutées épreuves nationales dématérialisées (EDN) en octobre et des examens cliniques objectifs et structurés (Ecos) à la fin mai, sont enfin fixés sur le nombre de postes d’internat disponibles à la rentrée prochaine.

Un arrêté paru au Journal officiel le mardi 9 juillet précise le nombre de postes ouverts. Au total, 7 974 postes (dont 285 contrats d’engagement de service public – CESP) seront disponibles dès septembre pour la première promotion des ECNi nouvelle formule.

Un nombre de postes considérablement réduit

Cette année, on constate une diminution significative de 1 500 postes accessibles, comparativement à l'année précédente où le nombre total de postes était de 9 484, dont 252 réservés aux signataires d'un contrat d'engagement de service public (CESP).

Cette chute considérable est liée au fort taux de redoublement l’an passé (7 % contre 3 % en moyenne) des externes de 5e année. Pour mémoire, une partie importante de la promotion 2024 avait en effet préféré attendre l’entrée en vigueur du nouveau concours de l’internat – qui a introduit une nouvelle épreuve orale, les fameux Ecos (30 % de la note finale) – pour ne pas risquer d’essuyer les plâtres de cette réforme.

En plus de ces redoublants, un peu plus de 200 étudiants n’ont pas obtenu la note requise de 14/20 aux épreuves nationales dématérialisées (EDN) en octobre 2023 et janvier 2024, échouant ainsi dès la première étape du concours. En ce qui concerne les Ecos, 60 étudiants n’ont pas décroché la moyenne, seuil pourtant nécessaire pour accéder à la procédure d’affectation. Au total, 1 000 internes devraient donc manquer à l’appel à la rentrée prochaine.

Malgré un recul général du nombre de postes ouverts lié à ce contexte, la médecine générale reste la spécialité la plus fournie avec 2 963 places cette année, contre 3 858 postes (dont 213 CESP) en 2023-2024. La psychiatrie conserve un nombre de postes élevé (485) tout comme l’anesthésie-réanimation (428). Arrive ensuite la médecine d’urgence (414), la pédiatrie (300) puis la radiologie et imagerie médicale (223).

Très prisée, la chirurgie plastique et reconstructrice offre 14 places et la chirurgie maxillo-faciale, 22.

Sur les 285 postes de CESP, ces « bourses anti-déserts médicaux » pour les futurs internes, la médecine générale en représente la majorité avec 258 contrats, dont 22 en Martinique et en Guadeloupe. Le reste de ces bourses est dispatché à la marge entre d’autres spécialités.

Un amphi de garnison en plusieurs étapes

Un deuxième arrêté résume les principales dates et étapes des procédures de simulation et d’appariement des futurs internes, signataires et non-signataires du CESP.

Pour les étudiants non-signataires d’un CESP, une première phase de simulation non-obligatoire commencera le 3 août avec une première saisie de vœux et se terminera le 14 août avec la publication des derniers résultats simulés. Six tours sont prévus, chacun comportant une nouvelle saisie des choix et la publication de résultats intermédiaires. Même principe pour les signataires d’un CESP pour qui la phase de simulation se déroulera du 7 au 12 août en trois tours.

Pour les non-signataires d’un CESP, l’amphi de garnison finale (et obligatoire) commencera le 23 août et se terminera le 6 septembre, avec une dernière saisie des vœux ce jour-là.

Les résultats définitifs seront publiés au plus tard le 10 septembre à 11 heures. Pour les étudiants concernés par un CESP, la procédure d’appariement dématérialisée se déroulera du 16 au 20 août, avec des résultats définitifs annoncés au plus tard le 22 août à 17 heures.

Des tours complémentaires pourront être organisés si certains étudiants ne sont pas affectés dans une spécialité ou un centre hospitalier à l’issue de la première phase.


Source : lequotidiendumedecin.fr