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Une enquête pour évaluer les conditions de logement des internes en stages ambulatoires

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Publié le 16/05/2022

Le syndicat représentatif parisien des internes de médecine générale (SRP-IMG), a initié, début avril, une enquête. Celle-ci est destinée à recueillir les éventuelles difficultés rencontrées par les internes durant leur stage ambulatoire en matière de logement et de temps de transport. L'objectif est de dégager des pistes de solutions pour améliorer l'accès aux logements de ces futurs médecins et donc leur quotidien.

« Quels sont tes moyens de locomotion ? », « Pourquoi avoir choisi l'Île-de-France comme lieu d'internat ? », « As-tu eu des difficultés à trouver un logement ? », « Où as-tu fait/vas-tu faire ton stage SN1 ?  », « Aurais-tu aimé pouvoir bénéficier d'un logement sur place ? », sont autant de questions posées par le syndicat représentatif parisien des internes (SRP-IMG) dans son enquête « État des lieux du vécu des stages ambulatoires en IDF ».

Initiée début avril, cette consultation, à destination de tous les internes d'Île-de-France et de ceux thésés depuis moins d'un an, a un objectif simple : dresser un état des lieux des difficultés rencontrées par les internes franciliens sur le plan du logement et du temps qu'ils passent dans les transports.

Des facteurs de risques psychosociaux

Comme le souligne Charles Sfeir, interne en première année de médecine générale et chargé de mission pour le SRP-IMG au sein du pôle social et logement, « les loyers à Paris sont très chers (800 euros en moyenne pour un studio). Pourtant les revenus des internes oscillent entre 1 500 et 1 600 euros ».

« Par ailleurs, pendant leur stage de niveau 1 en phase socle (SN1), les internes sont très souvent amenés à se déplacer dans différentes zones. Sur une semaine, ils peuvent par exemple se rendre à Paris intra-muros pour une journée et être, le reste de la semaine, en petite ou grande couronne dans des zones parfois sous-dotées », détaille l'interne.

« Les trajets quotidiens dépassent donc très souvent les 1h -1h30 » précise-t-il. Il ajoute : « La solitude vécue par les internes pendant ces périodes peut être très intense d'autant plus que les difficultés d'accès à ces stages sont importantes. Ces contraintes représentent des risques psychosociaux importants pour eux ».

Comme l'a montré l'enquête de 2021 réalisée par l'Isni, l'Insar-IMG et l'Anemf, les internes en médecine sont surexposés aux risques psychosociaux. 75 % d'entre eux développent, au cours de leurs études, des syndromes anxieux et 20 % des syndromes dépressifs.

Esquisser des pistes de solutions

Objectifs de cette consultation ? Reconnaître la souffrance causée par les trajets à répétitions et les difficultés d'accès aux logements. L'objectif est également de dresser un état des lieux des besoins des internes dans le but d'améliorer, in fine, leur quotidien. « Cette enquête va nous permettre de recenser les zones où l'offre de logements pour les étudiants est déjà existante et celles où l'offre est insuffisante voire inexistante », indique Charles Sfeir.

Le développement d'hébergements territoriaux pour les étudiants en santé (HTES), sorte d'internats ambulatoires ruraux, sur ce type de zones pourrait ainsi être envisagé. Selon Charles Sfeir, « c'est une condition majeure au bon accueil des étudiants en santé ».

Les étudiants franciliens ont jusqu'au 31 mai pour participer à cette enquête accessible ici.

Les résultats de cette enquête seront communiqués en septembre.


Source : lequotidiendumedecin.fr