Une interne du CHU de Lille a mis fin à ses jours en début de semaine, a-t-on appris dans un communiqué de l'établissement et de l'université. Dans la nuit de lundi 6 à mardi 7 janvier, l'étudiante s'est donné la mort « à l'extérieur du CHU et de la faculté », précise le communiqué. « Ce geste nous affecte tous, en particulier ses collègues, confrères et consœurs qui l'ont accueillie à son arrivée en novembre 2019 », écrivent le directeur général du CHU François Boiron, le doyen de la faculté Dominique Lacroix et le président de la CME François-René Pruvot. Une cellule d'urgence médico-psychologique a été ouverte.
Cette triste nouvelle a beaucoup ému la profession et suscité de nombreuses réactions. À l’instar du Youtubeur Aviscène, lui aussi interne à Lille, qui évoque les conditions de travail difficiles des internes : « Encore un interne qui se suicide. Toujours un de trop. Cette fois, c’est dans mon CHU que ça s’est passé... C’est trop ! On en peut plus de ces conditions de travail ! C’est trop dangereux ! Surtout quand tu bosses avec des gens qui s’en battent les steaks de te voir morfler ! », déclare-t-il sur Twitter avec le franc-parler qui le caractérise.
Un autre interne de Twitter, Litthérapeute, demande en substance aux pouvoirs publics d'agir. « Demain, tout continuera comme si de rien était. Quand l'indifférence se teint d'hypocrisie, on se dit que notre système a perdu le sens du soin : combien de morts, encore, avant que ça change ? ». Le président du syndicat UFML-S, le généraliste Jérôme Marty, interpelle pour sa part directement la ministre de la santé Agnès Buzyn.
Encore un interne.
— DrMartyUFML-S (@Drmartyufml) January 9, 2020
Un de trop...
Non un serait déjà trop , mais c’est un + un + un + un
dans chaque fac, sur tout le territoire.
C’est au delà de l’urgence
Bien sur chaque drame est une histoire.
Mais la répétition écrit celle de l’indifférence. réveillez vous ! @agnesbuzyn pic.twitter.com/81NF62Mbzg
Lille. L'hécatombe continue.
— Litthérapeute (@Littherapeute) January 9, 2020
Une interne se suicide. Condoléances à ses proches.
Demain, tout continuera comme si de rien était.
Quand l'indifférence se teint d'hypocrisie, on se dit que notre système a perdu le sens du soin : combien de morts, encore, avant que ça change ?
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