Les syndicats de médecins libéraux n’ont pas tardé à réagir après la présentation ce jeudi par la ministre de la Santé des grandes orientations de la future loi de santé publique. Le SML dénonce «le flou des orientations de la ministre» et constate que «la montagne a de nouveau accouché d’une souris». Le syndicat qui se dit «favorable au principe du tiers payant» est en revanche «farouchement» opposé à sa généralisation.
La CSMF de son côté parle même d’«erreur» car cette mesure déresponsabiliserait, selon elle, les patients. Concernant l’adaptation de la convention au niveau régional, la Conf’ se dit carrément «hostile» à ce qui pourrait ressembler à une contractualisation individuelle avec les ARS. Quant à l’UNOF, branche généraliste de la CSMF, Pour l’UNOF-CSMF, elle estime que «ce projet de réforme, dont le gouvernement ne dit pas comment il envisage de le financer ni à quelle hauteur, n’est ni plus ni moins que l’épisode 2 de la loi Bachelot. Si ce projet n’est pas modifié en profondeur, les généralistes confédérés se mobiliseront pour le combattre, comme ils l’ont fait contre la loi Bachelot,» prévient le syndicat de Luc Duquesnel.
Moins virulent sur le projet, MG France qui est pour sa part partisan de la généralisation du tiers payant émet néanmoins des réserves sur le sujet quant aux «difficultés techniques liées à l’absence de coordination entre régimes obligatoire et complémentaire». Mais surtout, le syndicat de Claude Leicher (photo) s’inquiète par ailleurs des moyens financiers qui seront in fine dévolus à cette «révolution du premier recours».
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