En France, la téléconsultation devrait se démocratiser grâce au futur avenant conventionnel. Bien plus au Nord, sur la banquise du Groenland, elle est déjà monnaie courante. C'est en effet le seul moyen pour certains habitants d'accéder à des soins médicaux.
L'émission Faut pas rêver, diffusée sur France 3 le 15 janvier dernier, montrait une téléconsultation effectuée depuis l'un des villages très isolés de l'île d'Uummannaq. Sur place, pas de médecin généraliste à disposition mais un chariot de télémédecine abrité par l'une des maisons colorées caractéristiques de cette région polaire.
Seule une infirmière vivant dans ce village d'à peine 200 habitants s'occupe d'accompagner le patient pendant la téléconsultation. De l'autre côté de l'écran, un médecin de la ville d'Uummannaq en visioconférence explique : « Grâce à l'infirmière, on peut faire différents examens comme palper l'estomac, regarder les oreilles. Puis elle nous envoie les images. Elle peut aussi utiliser un stéthoscope et nous envoyer le son par mail », explique-t-il. Pour la patiente, ce matériel est pour les habitants du village « une question de survie ». L'hôpital le plus proche est à plus d'une heure de transport local, en moto-neige ou en chien de traîneau.
Un schéma déjà opérationnel à Belle-Ile-en-mer
En France aussi, certains territoires isolés comme Belle-Ile-en-mer ont déjà passé le cap de la télémédecine. Sur l'île, neuf généralistes mais peu de spécialistes. Le pôle de santé du Dr Stéphane Pinard a donc investi dans un chariot de télémédecine qui permet de faire la liaison avec le continent, notamment avec l'hôpital de Vannes. Une infirmière Asalée est en permanence présente à Belle-Ile pour accompagner les patients lors de la téléconsultation. Reste à voir si les prochaines négociations conventionnelles sur la télémédecine intégreront ces collaborations avec d'autres professionnels de santé. Pour l'instant, seuls les syndicats de médecins libéraux y sont conviés.
Les infirmiers formés peuvent désormais rédiger des certificats de décès sur tout le territoire
Taxe lapin de 5 euros, spés et kinés en accès direct, psychologues à 50 euros : les mesures chocs de Gabriel Attal
Accusé de délivrer trop d’arrêts de travail, un généraliste de Dunkerque en grève de la faim
Droits des malades : les Français plutôt bien informés mais le casse-tête de l’accès aux soins demeure