Dans l’Yonne, un généraliste agressé par un patient secouru en moins de cinq minutes grâce à un dispositif de sécurité

Par

Publié le 07/08/2024

Article réservé aux abonnés

Au nord de la ville de Sens, dans l’Yonne, un généraliste de SOS Médecins a été agressé par un patient mécontent. Un dispositif de sécurité a permis d’alerter les autorités, sur place en moins de cinq minutes.

Crédit photo : GARO/PHANIE

Le Dr Jean-Luc Dinet a été agressé ce lundi 5 août 2024 au centre de consultation de SOS Médecins, situé dans l’espace santé Simone-Veil de Saint-Clément, au nord de la ville de Sens, rapporte L’Yonne républicaine le 6 août.

Alors qu’il recevait des patients au cabinet médical, le généraliste, également président de l’antenne locale de SOS Médecins, a été pris à partie par l’un d’entre eux, mécontent du temps d’attente. « C'est un patient en souffrance qui manque d'un médecin traitant, a raconté le médecin au quotidien départemental. Il n'a pas eu la réponse qu'il attendait. C'est violent, car il était parti avant de revenir dans mon bureau pour m'agresser alors que j'étais en consultation avec une autre patiente et son enfant. »

Le praticien a déposé plainte et le patient agressif a été interpellé sur place et placé en garde à vue. « On a tous les voyants au vert pour nous mettre à l'abri en termes de sécurité, insiste le Dr Dinet auprès de L’Yonne républicaine. Néanmoins, le risque zéro n'existe pas. Nous sommes un cabinet de groupe, donc mon associé est également intervenu. Avec la plainte, la justice fera son travail. »

Pas de risque zéro

Le Dr Dinet, bousculé, choqué mais pas blessé, a pu compter sur l’intervention très rapide des forces de l’ordre, sur place en moins de cinq minutes. Le bureau du médecin était en effet équipé d’un système de bouton-pressoir qui lui a permis de donner discrètement l’alarme.

Ce dispositif fait partie de l’arsenal proposé il y a un an par le Dr Jean-Christophe Masseron, président de SOS médecins et coauteur d’un rapport sur les violences à l’encontre des soignants.

Les violences contre les médecins ont atteint un pic historique en 2022 avec 1 244 déclarations d'incidents, selon l'observatoire de l'Ordre. Les premières victimes de ces violences sont les femmes (56 %), et très majoritairement les généralistes (71 %) alors qu'ils ne représentent que 43 % de la profession.