Plus de 106,6 millions, c’est le nombre de consultations réalisées en médecine générale au premier semestre 2022. C'est ce qui ressort des chiffres fournis en exclusivité au Généraliste par GERS Data à partir de sa base de données THIN.
Le nombre de consultations enregistre ainsi un recul de 2,3 % par rapport au 1er semestre 2021 (plus de 109,1 millions de consultations de MG). S’il est supérieur aux chiffres enregistrés en 2020 (102,4 millions), il reste également inférieur au premier semestre 2019 (108,5 millions). Rappelons qu’en 2020, le confinement au printemps avait fait chuter le nombre de consultations en médecine générale, avant un rattrapage les mois suivants. Cette baisse n’ayant plus été aussi marquée au cours des périodes de restrictions sanitaires qui ont parsemé ces plus de deux années de Covid.
Ces chiffres présagent-ils une baisse de revenus des médecins pour 2022 ? Difficile de l’affirmer. D’abord car ce sont les chiffres du 1er semestre uniquement. Ensuite, car il ne s’agit que des volumes de consultations, sans différencier les cotations associées à chacune d’entre elles. Néanmoins, les chiffres témoignent d’une tendance qui s’est confirmée ces dernières années.
Ainsi, entre les premiers semestres 2020 et 2021, le nombre de consultations a augmenté de 6,5 %. Or, pour ces années complètes, les revenus des généralistes libéraux ont augmenté de 7,7 %, selon les données fiscales de l’Union des associations de gestion agrées (Unasa) sur leurs adhérents (15 400 médecins généralistes libéraux notamment).
Aux premiers semestres 2019 et 2020, le nombre de consultations a chuté de 5,6 %. Une tendance à la baisse qui s'est aussi retrouvée dans les revenus, mais dans une moindre mesure (des reports ou réductions de certaines charges ont été mis en place ainsi que le dispositif d'indemnisation de la perte d’activité (Dipa)). Entre 2019 et 2020, sur les années complètes, les revenus ont diminué de 1,5 %, selon les données fiscales de l’Unasa tandis que la Caisse autonome de retraite des médecins de France (Carmf) fait état d’une baisse de 3,36 % des revenus pour les 60 752 généralistes déclarés.
La part de la téléconsultation se stabilise
Si la téléconsultation a connu un essor fulgurant au printemps 2020 (passant de 1 % à 22 % en quelques semaines), depuis la pratique se fait une place timide dans l'activité des médecins généralistes. En témoignent les chiffres de la base THIN de GERS Data. Après un pic au printemps 2020 pendant le premier confinement en France, puis un deuxième de bien moindre ampleur lors du confinement de l’automne de la même année, la part de la téléconsultation en médecine générale a diminué pour représenter entre 3 et 5 % des consultations ces derniers mois. Il est néanmoins à noter que depuis le début de la crise sanitaire, la téléconsultation bénéficie d’une prise en charge à 100 % plusieurs fois prolongée.
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