Après une agression à Nice, les médecins de SOS pourront être escortés par des policiers

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Publié le 15/11/2019

Police
Crédit photo : VOISIN/PHANIE

Quelques jours après l'agression d'une jeune généraliste aux Moulins, quartier difficile à l'Ouest de Nice, les autorités locales ont très rapidement réagi. Jeudi, au terme d'une réunion à la préfecture, une mesure conservatoire a été annoncée. Les professionnels de santé pourront dorénavant être accompagnés par une patrouille de police lorsqu'ils se rendent dans les secteurs difficiles de la ville, s'ils le souhaitent. « Nous ne pouvons pas mettre un policier derrière chaque médecin mais nous accompagnerons systématiquement ceux qui en feront la demande », s'est engagé Jean-François Illy, directeur départemental de la sécurité publique, cité par Le Figaro.

Concrètement, le médecin pourra demander à bénéficier d'une escorte policière en composant le 17 et la retrouver au commissariat le plus proche du lieu d'intervention. Il pourra aussi simplement informer la police lorsqu'il effectue une visite dans un quartier chaud afin d'être plus facilement et rapidement assisté en cas d'agression.

Reprise des visites

« Dans le cas où un sentiment d'insécurité pourrait dissuader le médecin d'aller sur place, cette possibilité nous est maintenant offerte et nous allons progressivement reprendre nos visites », a pour sa part commenté le Dr Joëlle Martinaux, présidente de SOS Médecins Nice.

Dans la nuit du 7 au 8 novembre, une jeune généraliste de SOS Médecins avait été attaquée par trois individus et blessée au visage alors qu'elle regagnait son véhicule après une visite. Elle s'était fait dérober sa montre, des bijoux et son sac à main. Dans la foulée, la trentaine de confrères de SOS Médecins avait décidé de cesser d'intervenir dans ce quartier.