C'est une nouvelle fois une affaire d'urgences et de surmenage qui vaut à un généraliste une condamnation en justice. Ce praticien installé dans les environs de Tours a été reconnu coupable lundi de "non-assistance à personne en danger" par le tribunal correctionnel de Tours, qui lui a infligé quatre mois de prison avec sursis, après le décès en 2005 d'un de ses patients.
Au printemps 2005, le médecin avait été appelé à se rendre chez un malade qui se plaignait de maux de ventre et qui vomissait. Le lendemain, il était de nouveau appelé par le beau-frère du malade, inquiet de la dégradation de son état de santé. Le médecin avait refusé de se déplacer une seconde fois au motif que la santé du malade -une gastro-entérite, pensait-il- n'inspirait pas d'inquiétude majeure, et du fait de son emploi du temps surchargé. Moins d'une heure plus tard, un autre généraliste était à son tour appelé et constatait le décès du patient. L' autopsie révélera une dissection de l'aorte ayant entraîné une hémorragie intra-abdominale.
Après 11 ans de procédures, le médecin acomparu le 7 janvier dernier pour non-assistance à personne en danger. La longueur de la procédure s'explique par l'acharnement de la famille du défunt, qui, malgré plusieurs décisions de justice et expertises favorables au généraliste ont relancé à chaque fois les recours. Il y a quelques années, un motif similaire avait déjà valu à un réglateur de Samu de la région bordelaise des ennuis judiciaires.
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