Les fréquentes agressions de médecins – plus de mille ont été déclarées à l’Ordre en 2017 –, semblent avoir un impact sur votre sérénité au cabinet. Seule une petite majorité des médecins de famille assure se sentir en sécurité.
Selon un sondage du generaliste.fr, vous êtes 52 % (130 des 250 répondants) à exercer sans ressentir le moindre sentiment d’insécurité. « Désolé, mais je ne me sens jamais en insécurité ni à mon cabinet, ni à mon domicile ni sur mon vélo. Je dors très bien, et n’ai d’angoisses que quand je patauge sur un diagnostic ou sur la bonne conduite à tenir vis-à-vis d’un patient. Et quand je pense au monde sécuritaire que fabriquent tous les angoissés ! », s’exclame le Dr Jean François G.
La campagne, gage de sécurité ?
Pour quelques-uns, exercer en milieu rural serait la clé pour pratiquer en toute sérénité. « Je suis installé depuis 30 ans en campagne et je ne me suis jamais senti en insécurité. Il y a eu quelques fois des recadrages mais jamais d'agression. On a la chance d’être dans une région paisible ou le respect mutuel est encore une valeur forte », commente le Dr Philippe F sur legeneraliste.fr. « Pas besoin de valise, caméra ou autres alarmes : il suffit d'exercer à la campagne, abonde le Dr Thierry L. On y vit bien mieux et paisiblement dans le respect mutuel. La porte du cabinet reste ouverte tout le temps et on ne m'a jamais dérobé quoi que ce soit, pas même un rouleau de papier toilette… »
L’idée selon laquelle les médecins de campagne seraient moins exposés aux violences de patients n’est toutefois pas partagée par tous. Ainsi, le Dr Sylvie C confie s’être senti en danger lors d’une garde de nuit chez « un patient menaçant dans un village de 1 500 habitants ». « Je suis partie en courant de chez lui dès qu’il a bougé et s'est dégagé de la porte d'entrée qu'il bloquait », raconte-t-elle.
Comme elle, un tiers (32 %) des répondants confie ne pas se sentir en sécurité à leur cabinet. Si l'on ne peut établir avec certitude une corrélation entre ce chiffre et les agressions récentes, il est probable celles-ci finissent par créer la peur.
D'ailleurs, les agressions violentes envers des praticiens avaient été retenues comme le point noir de l'année 2018 par les lecteurs du generaliste.fr.
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