Les urgences de Clamecy et Tonnerre devront fonctionner avec un seul médecin la nuit

Publié le 05/04/2018
Urgences

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Crédit photo : GARO/PHANIE

En déplacement dans la Nièvre le 1er mars, Agnès Buzyn avait été chahutée par une centaine de manifestants protestant contre la fermeture annoncée des urgences de nuit de Clamecy, qui avait conduit 35 maires à remettre leur démission fin février au préfet.

Mercredi, l'Agence régionale de santé (ARS) de Bourgogne-Franche-Comté a annoncé que les urgences de Clamecy et de Tonnerre (Yonne), ne fermeront pas mais seront réorganisées.

Un seul médecin la nuit

Les établissements devront s'organiser avant l'été « pour fonctionner entre 20 heures et 8 heures du matin avec un seul médecin urgentiste et assurer à la fois les sorties SMUR et l'accueil des quelques patients », a indiqué le directeur général de l'ARS, Pierre Pribile, lors d'une conférence de presse. En cas d'intervention du SMUR, un médecin d'astreinte viendra assurer l'accueil aux urgences, a-t-il précisé.

« Il manque 150 à 250 médecins urgentistes pour faire fonctionner le système tel qu'il existe », a expliqué Pierre Pribile. Au niveau du groupement hospitalier de territoire Sud Yonne Haut-Nivernais, dont dépendent les établissements de Clamecy et de Tonnerre, il manque même 37 professionnels sur 67.

Aucune suppression à venir, affirme l'ARS

Selon une ébauche du projet régional de santé, qui doit être adopté en juin, six structures d'urgences ont une activité inférieure à 11 500 passages annuels dans la région, dont Clamecy et Tonnerre.

Malgré cela, « dans aucun de ces sites, il n'est question de supprimer des services d'urgences, il est question de les organiser autrement », a insisté mercredi le directeur de l'ARS, qui prévoit aussi de regrouper des centres de régulation des appels téléphoniques ou encore d'intensifier le recours aux hélicoptères.

(Avec AFP)


Source : lequotidiendumedecin.fr