MG à l’offensive sur les revalos, sur la défensive pour le tiers payant

Publié le 11/09/2015
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Crédit photo : GARO/PHANIE

Les bonnes cartes…

Est-ce un avantage d’être le seul monocatégoriel dans la compétition ? Sans doute moins que dans les années 1980 où la concurrence médicale était rude. Mais, en 2015, dans la campagne pour les URPS, cela permet encore d’affirmer que MG défend les généralistes et eux seuls. Équité tarifaire avec les autres spécialités, moyens supplémentaires pour exercer la profession, développement de la filière universitaire sont quelques-uns des combats dont se targue le syndicat de Claude Leicher (photo). « C’est un syndicat qui parle, pense et revendique généraliste », souligne-t-il. En ce sens, il alerte depuis longtemps sur le mal-être de la profession et est à l’origine de consignes tarifaires. Affirmant demander lui-même deux euros de plus par consultation depuis mars, Claude Leicher note ainsi que « MG France s’applique à lui-même ses revendications ». « C’est un syndicat qui dit ce qu’il fait et fait ce qu’il dit. » MG France joue aussi la carte du renouvellement et certifie l’arrivée de jeunes sur ses listes. Claude Leicher précise que ces nouvelles recrues sont bien souvent passées par des structures jeunes auparavant. Et de noter que leurs aspirations ne peuvent être ignorées à l’heure où la profession connaît de profonds changements. Le syndicat joue aussi la parité, affirmant avoir placé des femmes en tête de liste à chaque fois que c’était possible.

et les moins bonnes

Mais MG France devra aussi traîner quelques boulets. Pour l’anecdote, mentionnons la présence de dissidents du syndicat sur la liste FML de Bourgogne-Franche Comté. Mais surtout le syndicat apparaît toujours comme l’instigateur du tiers payant. Une accusation dont se défend Claude Leicher qui condamne lui aussi le caractère obligatoire voulu par le gouvernement : il faut « laisser libre les médecins ». Taclant d’autres responsables syndicaux, il ajoute que « MG France n’a pas fait la promotion du tiers payant devant les politiques ». L’image d’organisation proche du gouvernement colle aussi à MG France. Ce que réfute Claude Leicher qui rappelle avoir « travaillé avec des gouvernements de droite et de gauche » et participé sans états d’âme à la grande manif de mars. « Les relations avec le pouvoir, ce n’est pas de notre côté qu’il faut les chercher », balaie-t-il. Non sans évoquer « le recasage en fin de carrière » de membres de syndicats concurrents.


Source : lequotidiendumedecin.fr