La colère n'a pas seulement gagné le monde hospitalier. La focale a davantage mis en avant le malaise des urgences et plus généralement des établissements de santé depuis un an. Le malaise s'est amplifié avec la menace d'un collectif de 1 200 médecins hospitaliers de démissionner de leurs fonctions administratives d'ici à fin janvier pour dénoncer le manque de moyens à l'hôpital.
Les praticiens libéraux ne sont pas en reste et plusieurs syndicats ont encouragé ces derniers jours les médecins généralistes à se faire entendre.
Depuis le 14 décembre, les médecins de famille sont invités par MG France à fermer leur cabinet le samedi matin pour dénoncer le manque de moyens alloués à la continuité des soins. Le syndicat réclame que les actes réalisés par les généralistes à partir de 18 heures en semaine mais aussi les consultations du samedi matin soient considérés comme relevant de la permanence des soins avec des tarifs en conséquence.
La grève nationale du 3 février en ligne de mire
La grogne a pris un tour nouveau, ces derniers jours, chez les médecins libéraux, opposés à la réforme des retraites.
Au sein du collectif interprofessionnel SOS Retraites, l'Union française pour une médecine libre (UFML-S) appelle les généralistes à fermer leur cabinet le lundi 3 février prochain. Le syndicat a publié plusieurs vidéos de professionnels de santé dont des généralistes expliquant pourquoi ils sont engagés dans ce mouvement.
Des soignants parlent et se lèvent,
— DrMartyUFML-S (@Drmartyufml) January 20, 2020
Ici le Dr Yves Schletch Médecin Généraliste #devissetaplaque
Contre la réforme des retraites, mobilisons nous.
Ensemble au 3 février
Autres vidéos de soignants de terrain et/ou engagés à suivre#reformedesretraites #SOSretraite pic.twitter.com/EADDrm0CZ3
La Fédération des médecins de France (FMF) s'est associée à cette journée d'action et invite également les médecins à se mettre en grève le 3 février. Le syndicat a édité une affiche (voir ci-dessous) à apposer dans les cabinets pour expliquer pourquoi il s'oppose à un « hold-up de sa Caisse autonome de retraite ».
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