Avec son collectif, Alice de Maximy, fondatrice et présidente de Femmes de santé, avait comme ambition de lutter contre « les vraies inégalités de genre dans la santé ». Et surtout de faire reconnaître le travail effectué, que ce soit par des entrepreneuses ou des soignantes.
« La genèse du projet repose sur un constat : les femmes qui travaillent dans la santé ne sont pas représentées dans les médias. Un rapport du CSA datant d’il y a deux ans a épinglé le monde de la santé car les femmes sont moins présentées comme des expertes que les hommes et ont un temps d’antenne moins important. »
Le collectif, qui revendique aujourd’hui 2 700 membres et 500 expertes, met alors en avant sur son site internet des portraits vidéo de femmes qui s’engagent dans la santé. Cela a permis de donner de la visibilité à deux généralistes notamment : les Drs Marianne Lainé et Béatrice Carton. La première a coordonné des soins de ville autour de l’avortement et la seconde a mis en place une coordination de tous les professionnels de santé exerçant en prison.
Et ce n’est pas tout. L’ambition est également de former à la prise de parole celles dont ce n’est pas le métier. « Toutes les trois semaines, nous organisons une réunion Teams durant laquelle une membre partage son expertise pendant quinze minutes et nous posons ensuite quinze minutes de questions. Cela permet de s’autoformer, mettre en avant des projets et apprendre plein de choses ! Nous allons également proposer une formation de media training et de prise de parole publique pour celles que ça intéresse », raconte Alice de Maximy, qui conclut : « Si nous ne nous organisons pas, personne ne va le faire pour nous ».
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