Face à l'envolée des dépenses de transports sanitaires et aux « dysfonctionnements majeurs » du transport urgent, deux députés, le Dr Julien Borowczyk (LREM) et Josiane Corneloup (LR), rapporteurs d'une mission d'information de l'Assemblée nationale, ont présenté mercredi plusieurs recommandations qui visent en particulier à accroître « l'attractivité du métier d'ambulancier », qui souffre d'une « rémunération insuffisante et de conditions d'accès trop contraignantes ».
En novembre, plusieurs centaines d'ambulanciers des hôpitaux et des services mobiles d'urgence avaient manifesté devant le ministère de la Santé pour réclamer leur passage en filière soignante, alors qu'ils relèvent de la filière ouvrière et technique. Ils soulignaient qu'ils ne faisaient pas « que conduire, mais aussi assister l'équipe médicale ».
Nouveaux actes
Cette revendication a été entendue par le ministère. La reconnaissance des conducteurs ambulanciers « au sein de la filière soignante » de la fonction publique hospitalière devra intervenir « en juin prochain ». Par ailleurs, précise Ségur, de nouveaux référentiels d'activités, de compétences et de formation ont été élaborés et un décret sera « prochainement publié » pour autoriser l'ouverture de nouveaux actes aux ambulanciers.
Face à l'accroissement des dépenses remboursées de transport sanitaire (ambulances, véhicules sanitaires légers, taxis conventionnés) depuis les années 2000, dû « à l'élargissement progressif de ce droit » et à l'utilisation accrue des modes les plus coûteux auxquels la Sécu a consacré 4,3 milliards d'euros en 2020 (taxis conventionnés notamment), les députés proposent de remettre « la prescription médicale au centre du processus ». Ils souhaitent aussi « valoriser l'utilisation des transports en commun et du véhicule personnel ».
Et pour remédier à « l'extrême complexité de l'organisation du transport sanitaire », secteur disparate qui regroupe un peu plus de 5 000 entreprises, les élus réclament la création de plateformes « permettant de centraliser et de gérer les commandes de transports sanitaires » et d'engager une réflexion autour de l'harmonisation des tarifs pratiqués.
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