Une enquête Cegedim

Généralistes et médecins hospitaliers jugent utile la visite médicale

Publié le 13/09/2011
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L’ÉTUDE A PORTÉ sur un total de 2 640 médecins (700 généralistes, 965 spécialistes de ville et 975 spécialistes hospitaliers) formant 32 panels. Plus de 150 000 données brutes ont été colligées. « L’originalité étant de recueillir les avis des médecins aussitôt après les visites », souligne Jean Claude Labrune, PDG de Cegedim. Des chiffres importants qui, associés à la méthodologie de Cegedim, permettent une extrapolation à l’ensemble du corps médical.

Les résultats de cette enquête montrent qu’une très forte majorité de médecins, quel que soit leur mode d’exercice, juge la visite médicale (VM) très utile ou utile et/ou très bénéfique ou bénéfique à leur pratique. Les « très favorables » représentent 35 % des spécialistes hospitaliers, 29 % des spécialistes de ville et 23 % des génénéralistes. Si l’on considère les médecins « assez favorables », ces pourcentages sont respectivement de 53 %, 56 % et 60 %. Et si l’on regroupe ces deux catégories ils sont de 88 %, 86 % et 84 %. Les médecins hostiles à la VM dans sa forme actuelle ne représentent donc que 11 % (hospitaliers) à 16 % (MG) du corps médical.

L’enquête Cegedim montre aussi que l’adhésion à la VM n’est influencée ni par le mode d’exercice, ni par le sexe, ni l’âge des médecins. Ainsi les jeunes généralistes hostiles à la VM ne sont que 9 % (moins de 35 ans) contre 18 % chez ceux de plus de 50 ans. Même si la tendance est différente chez les spécialistes (18 % et 12 % respectivement chez les spécialistes de ville et 16 % et 8 % chez les hospitaliers), on ne peut pas en conclure, que les jeunes rejettent la visite médicale.

Le nuancier des spécialistes.

En revanche, tous les spécialistes ne manifestent pas le même attachement à la VM. En ville, ce sont les dermatologues qui sont les plus favorables (4 % sont hostiles, seulement) alors que les uro-néphrologues et les pneumologues (21 % et 20 % d’hostiles) sont un peu plus partagés. Un classement différent à l’hôpital où les psychiatres sont les plus favorables (6 % d’hostiles) avec les dermatologues (8 %), les pédiatres (8 %), les internistes (8 %) et les pneumologues (8 %). A contrario, on découvre un fort contingent de « réfractaires » à la VM chez les rhumatologues (31 %) et, dans une moindre mesure chez les diabéto-endocrinologues (21 %).

Des différences plus minimes sont enregistrées entre les régions et en fonction de l’ancienneté du produit présenté (la VM paraissant un peu moins utile pour les produits anciens). De même, la répartition des données brutes recueillies au cours de l’enquête montre que l’image du laboratoire joue un rôle non négligeable, le taux d’adhésion allant de 93 % à 74 %. Conclusion : les médecins ne mettent pas tous la VM dans le même panier et analysent très bien la qualité des informations qui leur sont données.

Dr ALAIN MARIÉ

Source : Le Quotidien du Médecin: 9002