Les vœux de François Braun ont été prononcés dans un contexte de tensions entre l'Assurance-maladie et les syndicats, alors que la négociation de la nouvelle convention entre dans le dur. La semaine dernière, les six organisations représentatives (CSMF, MG France, FMF, SML, Avenir Spé-Le Bloc, UFML-S) ont adressé à Élisabeth Borne une lettre commune pour dénoncer à la fois les « attaques » de textes parlementaires (en particulier la proposition de loi Rist sur l’accès direct aux paramédicaux) et l'insuffisance des moyens pour la médecine de ville.
En début de semaine, le directeur de la Cnam, Thomas Fatôme, a tendu la main aux syndicats « qui veulent construire l'avenir de la médecine de ville ». Dans une tribune au « Figaro », il critique ceux qui, au sein de la profession, « mettent en avant des revendications tarifaires extravagantes, voire indécentes, diffusent sur les réseaux sociaux le mépris voire la haine d'autres professions de santé, et poussent très explicitement au déconventionnement (...) ». Thomas Fatôme estime qu'il existe toujours l'espace pour « un accord ambitieux, assis sur un investissement significatif ». Il assume de valoriser spécifiquement l'implication des praticiens libéraux qui s'engagent sur leur territoire – exercice en zone prioritaire, consultations avancées, prise en charge de nouveaux patients, implication dans la PDS ou maîtrise de stage.
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