Hérault : le médecin chef des pompiers visé par deux plaintes pour harcèlement et agression sexuelle

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Publié le 30/06/2022

Crédit photo : Phanie

Une enquête préliminaire a été ouverte par le procureur de la République de Montpellier (Hérault), à l'encontre du médecin colonel du service de santé des pompiers du département, indique le quotidien régional « Midi Libre ». Selon le journal, deux plaintes ont été déposées à quelques jours d'intervalle par deux jeunes femmes qui ont côtoyé le médecin et se disent victimes de harcèlement et d'agression sexuelle.

Âgé de 60 ans, le médecin a d’abord été mis en cause à la mi-juin par une étudiante paramédicale qui s’est présentée au commissariat de Montpellier, après avoir fait un stage au siège du service départemental d'incendie et de secours (Sdis). « Elle a expliqué aux enquêteurs qu’elle avait dû subir de manière répétée des propos qui sont susceptibles de relever de la qualification de harcèlement sexuel tant au cours d’interventions que lors de périodes de repos à la caserne », a indiqué à « Midi Libre » le procureur de Montpellier.

Gestes déplacés

Les policiers de la Sûreté départementale ont entendu et interrogé plusieurs jeunes femmes ayant été en contact pour des raisons professionnelles avec le médecin. Parmi elles, une autre (pompière volontaire) a décidé à son tour de déposer plainte, cette fois pour agression sexuelle, indiquant qu'elle avait subi « des gestes déplacés et non consentis » de la part du médecin chef.

Une étudiante en médecine, qui n'a pas porté plainte, a par ailleurs indiqué que le médecin serait « coutumier » de propos graveleux. D'autres témoignages font état d'une attitude « méprisante et déplacée ». Sur la trentaine de jeunes femmes passées par le Sdis, une demi-douzaine ont accepté d’être formellement entendues et « aucune autre n’a révélé de faits susceptibles d’être qualifiés pénalement », indique « Midi Libre ».

Contacté par le quotidien régional, le médecin chef a cependant nié « catégoriquement » les faits. « Je n’ai pas d’explication à fournir et je ne veux pas m’exprimer pour l’instant tant que je ne suis pas passé devant les autorités de police », a indiqué le praticien, indiquant qu'il n'y avait pas eu d’agression de sa part « sur personne ».


Source : lequotidiendumedecin.fr