Changement de statut et de décor

On ne sait plus très bien s’il faut dire la « petite A1 » tant elle a grandi. Près de 6 cm en longueur, presque 10 pour l’empattement, avec une hauteur en diminution de 13 mm, des voies bonifiées, une largeur aux coudes supérieure de 28 mm à l’avant, de 29 mm à l’arrière, et pour finir un volume de coffre qui grimpe à 335 l (1 090 l en configuration deux places), Audi ne nous avait pas habitués à un tel chambardement. Et personne ne se plaindra de cette révolution de palais fomentée pour élargir le rayon d’action commercial de l’A1.

Conçue sur la plate-forme du groupe partagée par la Seat Ibiza et la Volkswagen Polo (pour ne parler que des berlines), l’A1 (4,029 m) change aussi de style. La nouvelle tenue de soirée dessinée par les couturiers d’Ingolstadt lui va à ravir. Sur la planche de bord high-tech, un cockpit digital de 10,25 pouces et un écran multifonctions de taille sensiblement égale orienté vers le conducteur remplacent avantageusement les compteurs à aiguilles. À noter aussi le galbe des sièges, le soin apporté à la finition, l’ergonomie quasi parfaite et le confort de suspension, assez surprenant pour une Allemande.

Que dire des trains roulants ? Qu’ils filtrent idéalement les imperfections de la route et ne renvoient aucun bruit parasite. Le contraste entre l’ancienne et la nouvelle génération est saisissant. Au bénéfice de la seconde, cela va sans dire.

Exit le diesel et la trois-portes

Idem pour le moteur 1 litre issu de la banque d’organes maison, exploité sur la Polo et l’Ibiza. De tous les trois-cylindres du marché, ce bloc est indubitablement le plus onctueux et le plus discret. Mieux, il relance au quart de tour, facilitant la vie du conducteur lors des manœuvres de dépassement. Insensible aux phénomènes de roulis, l’A1 ne bronche pas, y compris quand on la secoue un peu histoire de voir ce qu’elle a dans le ventre. La version 116 ch essayée sur un parcours très sélectif en porte témoignage. Audi a réussi un coup de maître.

Pour l’anecdote, relevons que le diesel et la trois-portes disparaissent du catalogue. II est évident que l’A1 n’aura aucun mal à faire oublier sa devancière, laquelle a pourtant connu un joli succès planétaire, puisque 900 000 unités ont trouvé preneur, dont 94 000 en France.

Livrable en dix coloris, trois teintes de toit, treize jantes au choix, l’A1 est disponible avec un châssis confort, l’Audi Drive Select et une panoplie complète d’aides à la conduite, entre autres le Park Assist, le freinage d’urgence et le Cruise Control.