AUTO - Audi A1 Sportback

Chic et pratique

Publié le 27/03/2012
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Crédit photo : DR

À PEINE introduite sur le marché, elle s’est installée au sommet de la hiérarchie des compactes Premium. L’A1 n’a pas tardé à trouver son public. Pas surprenant quand on connaît le pouvoir d’attractivité exercé par Audi, « marque préférée des Français » depuis plusieurs années.

Audi n’avait pas fait mystère de ses intentions au moment de la commercialisation du coupé trois portes en septembre 2010. L’arrivée de la Sportback, appellation choisie pour définir les cinq portes chez Audi, ne constitue donc pas une surprise.

Physiquement, les deux sœurs se ressemblent comme deux gouttes d’eau. La forme du toit surmonté d’un becquet à l’arrière et la présence d’une troisième vitre latérale permettent de les distinguer.

En attendant le lancement éventuel d’un cabriolet, la marque allemande concentre donc ses efforts sur cette version que l’on a du mal à qualifier de « familiale ». En effet, ni l’empattement ni la longueur n’ont été modifiés. Résultat, l’espace aux jambes à l’arrière n’évolue pas. En revanche, la hauteur sous « plafond », supérieure, évite de voyager courbé en deux quand on dépasse le mètre quatre-vingt.

Côté coffre, c’est également le statu quo. Sauf à empiler les bagages – ce qui n’est pas conseillé – le volume reste le même. Un bon point toutefois, le seuil d’accès mesuré à 66 cm, facilite les opérations de chargement et de déchargement.

Afin de cibler au plus près les besoins de l’acheteur, Audi propose une formule quatre places (dossier rabattable 50/50) ou cinq places (60/40), sans supplément de prix. Mais là s’arrêtent les cadeaux. Comme par hasard, le pack rangement figure – à l’instar d’autres éléments – au catalogue des options !

Au chapitre équipements, la version Attraction (premier niveau) inclut de série six airbags, l’autoradio CD MP3, l’ESP, les jantes alu et les roues 15 pouces, les vitres avant et les rétros électriques, ainsi que la climatisation automatique. On a vu mieux mais on a aussi vu pire !

À son crédit, l’A1 Sportback possède sa propre personnalité. La qualité des matériaux est irréprochable, l’ergonomie soignée, le dessin de la planche de bord classique mais de belle facture.

Sur la route, pas de mauvaise surprise non plus. Le confort, le freinage, la direction électrohydraulique, la boîte mécanique et les motorisations composent un ensemble cohérent. À l’intention des fans de Diesel, le 90 ch accomplit honorablement sa besogne. Il est malgré tout plus « guttural » que le discret TDI 105 ch. Un mot sur le 86 ch essence, dont on pourrait penser qu’il est sous-qualifié. Et bien pas du tout. Quoi que sonore, il affiche un beau tempérament. Comme quoi il faut se garder des idées reçues.

En matière de motorisations, le meilleur est toutefois à venir. C’est au mois de juin qu’Audi commercialisera le 1,4 l TFSI 140 ch, « cylindres à la demande » (250 Nm de couple, 4,7 l, 109 g), boîte mécanique 6 ou S Tronic. Une technologie empruntée à la prestigieuse S8.

Le passage de 2 à 4 cylindres s’effectue sans intervention du conducteur. À bas et à moyen régime, le système ferme deux soupapes et deux cylindres. Sur « deux pattes », l’A1 se révèle bien sûr plus sobre. C’était le but recherché par les motoristes d’Audi. Il semble avoir été atteint, même si les 4,7 l (cycle mixte) annoncés ne reflètent probablement pas fidèlement la réalité.

En conclusion, cette A1 Sportback mérite la mention très bien sur son bulletin scolaire. Pour la petite histoire, l’écart de prix entre une trois portes et la Sportback est de 700 euros. Ne serait-ce que pour les deux portes supplémentaires, cela vaut la peine de consentir un sacrifice financier.

JACQUES FRENE

Source : Le Quotidien du Médecin: 9105