AUTO - Kia Picanto

Délicieusement piquante !

Publié le 17/05/2011
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Crédit photo : A. LINDLAHR

EN CORÉE, elle porte le nom de Morning, logique au pays du matin calme. En Europe, elle conserve son patronyme d’origine, Picanto. Pourquoi changer ? La première génération, lancée en 2004, a connu son heure de gloire. Elle a surtout permis à Kia de se faire connaître et apprécier. Avec sa bouille ronde, elle était considérée comme le gentil trublion au milieu d’une armada de modèles à l’esthétique basique.

Sa petite sœur franchit un palier supplémentaire. Et c’est là qu’intervient Peter Schreyer. L’ancien patron du design Audi a révolutionné la planète Kia. C’est lui qui a impulsé le mouvement qui a donné naissance à la Soul, au Venga et à la nouvelle Picanto. Bingo !

La petite Coréenne a du peps. On prend les paris, les femmes – et pourquoi pas les hommes ? – vont adorer. Rafael Nadal, l’ambassadeur de la marque dans le monde, peut-être aussi.

Branchée.

Ce n’est pas un hasard si Kia a choisi Berlin pour baptiser son bébé. Depuis la chute du mur, la capitale allemande est devenue celle de toutes les folies, un creuset culturel où les artistes laissent libre cours à leur imagination souvent déroutante. Berlin, c’est aussi une ville branchée et interlope. Des qualificatifs qui collent à merveille à la personnalité de la Picanto, assemblée en Corée.

Pas de danger qu’elle passe inaperçue. Avec sa calandre caractéristique, ses bas de portes creusés, ses feux arrière nocturnes à LED en forme de parenthèses, elle « allume » le badaud. Facile quand on possède un physique avantageux. D’accord. Mais quand, à la silhouette, s’ajoutent la coquetterie et la générosité, on ne peut que craquer. La bonne surprise vient en effet de l’intérieur bichonné par les stylistes. On sent la patte d’une femme dans tout cela.

A de rares exceptions près, les petites berlines ne ménagent guère d’espace à l’arrière. La Picanto fait exception à la règle. Le coffre ? Pas mal pour une ultracompacte. Et si vous avez besoin de place supplémentaire, il vous suffit de rabattre la banquette selon la formule 60-40. Vous obtiendrez alors un plancher plat.

De beaux plastiques, quelques surpiqûres, un surlignage de la planche de bord, de jolis cadrans, un volant aplati à sa base – comme sur l’Audi TT, est-ce un hasard M. Schreyer ? –, des rangements, la Picanto fait monter la pression.

Rivaliser avec la mythique Fiat 500, la chérie de ces dames ? Pourquoi pas. Voiture du peuple dans les années 1950, l’Italienne est devenue celle des beaux quartiers au début du XXIe siècle. Belle reconversion.

La Picanto cinq portes, rallongée de 6 cm, aimerait bien emprunter le même chemin. Sans se prendre pour ce qu’elle n’est pas. À son crédit, elle hérite enfin d’une suspension digne de ce nom ! Tout arrive. Surprise, elle n’est pas manchote sur la route. Le moteur trois cylindres, moins bruyant que celui de la Micra, affiche un bel entrain.

On ne s’ennuie pas au volant de la Picanto. On s’ennuiera probablement encore moins à bord de la sportive trois portes, dont l’arrivée est imminente.

JACQUES FRENE
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Source : Le Quotidien du Médecin: 8964