BMW X2

Entre chien et loup

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Publié le 30/04/2018
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Auto-BMW X2

Auto-BMW X2
Crédit photo : DR

À force de décliner les gammes à l’envi, les constructeurs créent la confusion dans les esprits tout en suscitant la curiosité du client. C’est de bonne guerre. Surtout dans un monde de l’automobile soumis aux caprices de la mode et accessoirement aux exigences de ces Messieurs de Bruxelles ! Si l’on s’en tient aux chiffres de vente, cette multiplication des petits pains transposée au quatre-roues se révèle très juteuse.

Lorsque l’enfant paraît, le premier réflexe consiste à lui trouver une ressemblance avec un membre de la famille. Avec le X2, bon courage ! La dernière trouvaille de BMW semble éprouver un malin plaisir à entretenir le flou. Plus court (4,36 m), moins haut (1,53 m) que le X1 (4,44 m et 1,6 m), il dispose du même empattement, de la même garde au sol (18 cm), des mêmes rétros et poignées de porte. Mais là s’arrêtent les similitudes.

BMW affirme avoir inventé un nouveau concept. Reste à savoir lequel.  Au client de juger de la véracité du propos. De savoir si l’impétrant est un SUV mâtiné de coupé – ce que laisse supposer son toit en pente douce –, une berline sportive ou tout autre objet roulant encore non identifié.

Son design expressif et ses motorisations performantes, associées soit à une boîte automatique, soit à une boîte double embrayage DKG 7 rapports (une première) sur la sDrive 1,8 l i (option) et la sDrive 2 l i (série), plaident en tout cas en sa faveur. Au plan dynamique, le X2 fait honneur à son rang. Sur le sec et plus encore sous la pluie, il ne bronche pas.

À bord, on est conquis par la qualité des matériaux, l’ergonomie et la position de conduite basse. Beaucoup moins par la suspension raide, les sièges trop fermes et l’absence d’un détecteur d’angle mort (il paraît que le client n’est pas demandeur !).

En matière de packs, d’options et de tarifs, BMW garde la cadence ! Ainsi, le système de navigation n’est fourni de série que sur la M Sport X et l’affichage tête haute implique un supplément quel que soit le niveau de finition choisi. 

De toute évidence, le X2 est cependant bien né.  Si l’on en croit le discours officiel, il préfigure le design des futurs véhicules de la marque bavaroise. Ce qui laisse augurer des lendemains qui chantent. Avec ses porte-à-faux réduits, ses yeux de félin fronçant les sourcils, ses amples prises d’air, ses passages de roues surlignés, sa double sortie d’échappement (90 mm) et ses grandes roues, le X2 ne passe pas inaperçu. C’était sans aucun doute le but du jeu. Bingo !

Jacques Fréné
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Source : Le Quotidien du médecin: 9661