Volvo V60

Fidèle au break

Par
Publié le 12/11/2018
Article réservé aux abonnés
Auto-Volvo V60

Auto-Volvo V60
Crédit photo : DR

Que reste-t-il de nos amours ? La chanson de Charles Trenet transposée à l’histoire des breaks traduit fidèlement la nostalgie qui accompagne leur évolution depuis vingt ans. Les louables efforts accomplis par les designers pour les rendre plus « comestibles » (souvent au détriment du volume de chargement), ainsi que les sigles plus ou moins ronflants adoptés pour les différencier – SW, Touring, Estate, Sport Tourer, etc. – n’ont pas provoqué les effets escomptés. Ou si peu.

Torpillés par les monospaces, puis par les SUV, les breaks ont perdu du crédit. Sauf auprès des gestionnaires de flottes et de quelques particuliers allergiques aux crossovers. « Ils représentent encore 33 % de nos ventes, indique Yves Pasquier-Desvignes, le président de Volvo France. L’instauration des futures normes WLTP, plus strictes, devrait jouer en leur faveur ainsi qu’en celle des berlines et parallèlement pénaliser les gros SUV. »

Le constructeur suédois a certes suivi l’évolution, en commercialisant successivement ses triplés SUV (XC90, XC60, XC40, ce dernier élu voiture de l’année), mais, depuis 62 ans, il est resté fidèle au break. Dans le sillage du très marginal V90 et avant l’arrivée du V40, Volvo ajoute donc à sa panoplie l’élégant V60 (4,761 m), raffiné à souhait, spacieux, confortable, volumique (coffre de 529 à 1 364 l), doté d’un hayon motorisé et équipé au lancement d’un moteur diesel gouleyant et discret, D3 (150 ch) ou D4 (190 ch).

Cette priorité donnée au gazole peut surprendre de la part d’un constructeur militant de la technologie hybride rechargeable essence, promise au V60 et à la berline S60, programmée dans un an. La réponse tient au fait que le V60 s’adresse prioritairement aux dévoreurs d’asphalte. Et que, jusqu’à preuve du contraire, le diesel reste, de loin, la solution la plus économique.

Le ticket d’entrée, fixé à 36 500 € et celui de « sortie » (hors options ou packs, nombreux) à 57 760 €, font hélas réfléchir. On est Premium ou on ne l’est pas !

Jacques Fréné

Source : Le Quotidien du médecin: 9701