ARTS - Cimaises

Franz Xaver Messerschmidt

Publié le 11/02/2011
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Crédit photo : DR

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Crédit photo : ADAGP

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Crédit photo : BRUXELLES/PHOTO D'ART

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Crédit photo : ADAGP

PARIS

Voici un étrange sculpteur du siècle des Lumières à découvrir absolument, tant son audace est grande, tant l’expressivité de ses visages est fascinante. Il s’agit de l’Allemand Franz Xaver Messerschmidt (1736-1783), à qui le musée du Louvre consacre une exposition, où une trentaine d’œuvres, des « têtes de caractère » comme on les appelle, fait face au visiteur. L’effet est très étonnant. L’artiste réalisait ses portraits tridimensionnels en métal et en albâtre, à Vienne, d’abord, où il représentait des effigies pour le moins insolites du couple impérial, de personnalités de la cour, de médecins et d’intellectuels, puis, à Bratislava, où il s’installa en 1777. Un mystérieux artiste dont l’œuvre singulière intéressa beaucoup les psychanalystes.

En contrepoint à l’exposition de Messerschmidt, 9 sculptures de l’artiste contemporain Tony Cragg sont rassemblées, avec notamment une œuvre monumentale spécialement produite pour l’exposition (à lire : « Figure out Figure in », Tony Cragg, 104 p., 20 euros, coéd. Dilecta / Musée du Louvre).

Musée du Louvre, tél. 01.40.20.50.50. Jusqu’au 25 avril.

André Masson, un nomade à Paris

André Masson (1896-1987), l’un des grands peintres surréalistes, a toujours entretenu des rapports étroits avec Paris. Il habita rue Blomet, dans le quartier de Montparnasse, au cours des années 1920, puis fréquenta les abattoirs de la Villette, les bords de Seine, la rue Saint-Denis, où il puisait son inspiration, puis les Halles avant destruction, enfin les environs du théâtre de l’Odéon, puisqu’en 1985, le peintre se vit confier le décor du plafond de l’édifice. L’exposition du musée du Montparnasse retrace les liens qui unirent le peintre et la ville, à travers une passionnante documentation (notamment une centaine de photos), et plus de 60 œuvres réalisées entre 1921 et 1967 - huiles, pastels, encres, fusains, lithographies, peintures, dessins, collages1 - dans lesquelles on reconnaîtra son style « automatique », les formes érotiques, organiques ou anguleuses qui composent son vocabulaire, sa gestuelle nerveuse et parfois expressionniste…

Musée du Montparnasse. 21, avenue du Maine, 15e, tél. 01.42.22.05.64. Jusqu’au 3 avril.

TOULON

Jérémy Liron

L’œuvre de l’artiste trentenaire Jérémy Liron est placide, toute en intériorité. Le jeune peintre s’intéresse au paysage urbain contemporain et campe sur ses toiles des sujets banals : des immeubles et des habitats collectifs des plus ordinaires. Il architecture ses compositions, des ensembles érigés avec une netteté singulière. À quelques exceptions près, l’homme est toujours absent de ces paysages impassibles, comme dans la peinture d’Edward Hopper. La même précision clinique se retrouve d’ailleurs à chaque détail de l’œuvre de Jérémy Liron. L’esthétisme énigmatique de ces toiles est plein de grâce et d’élégance.

Hôtel des Arts, 236, boulevard du Maréchal Leclerc, tél. 04.94.91.69.18. Jusqu’au 13 mars.

VALENCIENNES

Tenir, debout

Cette exposition d’art contemporain revendique d’emblée une tonalité conceptuelle et intellectuelle. Intitulée « Tenir, debout », elle regroupe des œuvres qui interrogent « tantôt la teneur ou la stature d’une forme … tantôt sa tension », c’est-à-dire des « œuvres qui se dressent », au second degré s’entend. Richard Avedon, Louise Bourgeois, Arnulf Rainer (notre photo), Antonio Saura, Claude Lévêque ou encore Man Ray sont autant de grands artistes dont les créations sont réunies ici. Elles forment un ensemble d’une belle qualité esthétique. Des œuvres résistantes, dans tous les sens du mot.

Musée des Beaux-Arts, bvd Watteau, tél. 03.27.22.57.17. Jusqu’au 6 mars.

D. T.

Source : Le Quotidien du Médecin: 8905