Peugeot 508

La beauté des lignes

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Publié le 05/07/2018
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Auto-508 tableau de bord

Auto-508 tableau de bord
Crédit photo : TIBO/PEUGEOT

Auto-Peugeot 508

Auto-Peugeot 508
Crédit photo : PEUGEOT

Il n’y a pas de mal à copier ce qui se fait de mieux. Cela dit, lorsque l’élève dépasse le maître le plaisir est décuplé. Plus compacte que l’Audi A5 qui lui a servi de modèle, la nouvelle 508 (4,75 m) casse réellement les codes de la berline traditionnelle. La beauté est certes subjective. Mais sur les routes de l’arrière-pays niçois où nous avons fait connaissance avec elle, les regards étaient davantage admiratifs que dubitatifs.

Cette lionne aux crocs acérés a tout pour plaire. Une silhouette de mannequin haute couture, un air juste ce qu’il faut d’agressif, histoire de démontrer qu’elle n’est pas une mauviette, et des dessous affriolants à semer le trouble dans les esprits. On fait ici allusion à la planche de bord – i-Cockpit modernisé –, à l’écran tactile 8 ou 10 pouces, aux cadrans digitaux, à la sono digne d’une salle de concert, ainsi qu’à la qualité des matériaux et des assemblages. De la belle ouvrage, qui redore le blason de l’industrie automobile nationale, vilipendée dans le passé pour sa propension à jouer petit bras.

Les superlatifs manquent pour définir cette bête de concours élégante et fascinante. Quand on suit sa trace, elle paraît rivée à la route, insensible aux pièges qui se dressent devant elle. Sans tomber dans la grivèlerie, une chute de reins pareille, il n’y a qu’à la montée des marches du Festival de Cannes que l’on en voit ! L’équipe de design Peugeot dirigée par Gilles Vidal mérite la note maxi.

Conçue sur la plateforme EMP2, qui a fait ses preuves sur plusieurs modèles du groupe PSA, elle offre un toucher de route exceptionnel au service d’un confort tout aussi exceptionnel. L’association train arrière multibras, suspension pilotée, moteur 225 essence, boîte auto EAT8, fait vraiment des étincelles.

Un break SW au Mondial

Est-ce à dire que Peugeot a tout bon avec sa 508 reconditionnée en berline-coupé, ou plus exactement en coupé quatre portes ? Bien sûr que non. Le sentiment d’étouffement ressenti aussi bien à l’avant qu’à l’arrière, du fait d’une hauteur de toit réduite, le manque de visibilité en virage lié à la présence de montants de pare-brise épais, l’absence de poignées de maintien et surtout d’un moteur exclusif digne de son talent démontrent que la perfection n’est pas de ce monde.

Souvent cité en exemple, le trio Mercedes-BMW-Audi garde une longueur d’avance, au moins au niveau puissance. Un déficit qui devrait être en partie comblé par le lancement d’une hybride essence rechargeable (50 km d’autonomie en électrique) et d’une version 150 ch essence à la fin de 2019.

Sur le plan pratique, rien à dire. Si ce n’est que le coffre surmonté d’un hayon (la malle disparaît) perd en volume (487 l, contre 515 auparavant) mais gagne en accessibilité et en praticité. À l’occasion du Mondial, Peugeot déclinera une version break SW, plus haute de 2 cm, qui devrait plaire aux nostalgiques de l’ancien modèle plus familial.

 

 

 

 

 

 

 

Jacques Fréné
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Source : Le Quotidien du médecin: 9679