AUTO - Kia

La Rio prend du galon

Publié le 27/09/2011
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IL Y A DIX ANS, lorsque l’on achetait une Kia, on achetait d’abord un prix. Du statut de constructeur low cost, la marque coréenne est passée à celui de généraliste respecté. Pour aboutir à ce résultat, Kia a investi dans le partenariat sportif (football, tennis), le produit, l’outil industriel, en créant une usine en Slovaquie puis en proposant une garantie de sept ans à ses clients.

Et la réussite est au rendez-vous. La Cee’d, qui sera remplacée l’an prochain, la Picanto, le Sportage, le Soul et le petit monospace Venga sont appréciés du public. Peter Schreyer, le patron du design, transfuge d’Audi, et son bras droit, le Français Gregory Guillaume, père de la troisième génération de Rio, ont évidemment leur part dans ce succès.

Avec sa face avant à deux « étages » inspirée par la Picanto, ses rondeurs appétissantes, son intérieur cossu, la Rio symbolise cette montée en puissance. Qu’il s’agisse de la qualité des matériaux utilisés, de l’aménagement de l’habitacle, de l’espace disponible, du comportement routier ou du style, la Rio fait table rase du passé.

L’empattement rallongé de 70 mm, la longueur en hausse de 20 mm, la largeur bonifiée de 25 mm (seule la hauteur diminue, de 15 mm) dégagent un volume exploitable intéressant. La Rio, pendant de la I 20 chez Hyundai, est devenue adulte. Hélas, les tarifs pratiqués sont moins attractifs qu’auparavant, surtout si on se laisse tenter par les options.

À cette générosité, s’ajoute un confort de suspension en net progrès et une modularité arrière (60/40) permettant de disposer d’un plancher de chargement presque plat, une fois les dossiers rabattus.

Au chapitre moteur, le Diesel 90 ch, quoique pénalisé par une boîte 6 mal étagée, est de loin le plus efficace. Bien pourvue en équipements (seule manque la climatisation sur le modèle de base), cette Rio assemblée en Corée offre un bon compromis qualité-prix. Avec le charme en guise de cadeau de bienvenue.

JACQUES FRENE
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Source : Le Quotidien du Médecin: 9012