CERTAINS constructeurs survivent à grands coups de remises. D’autres, les Allemands, pour ne pas les nommer, continuent d’ignorer la crise. Enfin, il y a ceux qui, lentement mais sûrement, creusent leur sillon.
Chevrolet appartient à cette catégorie portée par le vent de l’optimisme et du dynamisme. En l’espace de deux ans, la marque américano-coréenne a revu sa gamme de fond en comble. Et le succès ne s’est pas fait attendre. Depuis 2008, Chevrolet a triplé ses ventes dans l’hexagone. Actuellement, il se vend une Chevrolet toutes les 6,5 secondes dans le monde !
La réussite de Chevrolet tient du miracle quand on se souvient des problèmes rencontrés par General Motors. Son secret, des produits innovants et des coûts de fabrication maîtrisés. Les Spark, Orlando, Aveo, Cruze, le SUV Captiva sont en effet fabriquées en Corée. Seules la Camaro (Canada), la Volt (Detroit) et la Corvette (Tennessee) sont d’authentiques Américaines.
Chevrolet n’est pas pour autant un constructeur « low cost » façon de Dacia. Mais par certains côtés cela y ressemble. Pourtant la qualité est au rendez-vous. Un peu éloignée toutefois des standards des généralistes européens. Mais suffisante pour tenter l’acheteur intéressé par des produits originaux et des prix compétitifs.
Volt : l’électrique sans le stress
Cousine de l’Opel Ampera, la Volt offre une autonomie de 60 à 80 km en mode électrique pur. Ce qui n’est certes pas un exploit en regard des modèles 100 % électrique actuellement écoulés sur le marché (Nissan Leaf, Mitsubushi I-Miev, Peugeot Ion ou Citroën CO). Mais la Volt, c’est surtout zéro stress et zéro émission. La panne tant redoutée est exclue, puisque, une fois la batterie vidée (elle est rechargeable en moins de quatre heures à partir d’une prise domestique), le basculement sur le mode essence s’effectue automatiquement grâce au générateur.
Batterie et réservoir pleins, la Volt peut parcourir 550 km et même davantage. Quatre modes de fonctionnement, Normal, Sport, Montagne et Hold figurent au menu. Ce dernier n’est pas le moins intéressant puisqu’il permet de garder l’électricité en réserve. Donc de démarrer éventuellement en essence et de conserver l’électrique pour un usage urbain.
Au volant, la Volt révèle un beau tempérament. Les démarrages (3,1 sec. pour passer de 0 à 50 km/h) et le couple immédiatement « opérationnel » (370 Nm) démontrent que l’électrique est aussi source de plaisir. Le bilan est donc globalement positif. Sauf lorsque l’on roule en essence. Là, les consommations ont tendance à s’affoler.
Aveo : convertie au Diesel
Dans la foulée des versions essence 70, 86 et 100 ch, l’Aveo positionne le curseur sur le Diesel, le premier du genre monté sur une petite Chevrolet. Les deux versions 75 ch, boîte mécanique 5, 3,8 l, 99 g et 95 ch, boîte mécanique 6, 4,1 l, 108 g, sont pourvues de série du stop/start, d’un catalyseur d’oxydation et d’un filtre à particules. Une offre très compétitive eu égard à l’équipement de base proposé. Au volant, le bon rapport poids-puissance profite au conducteur. Dommage que l’insonorisation ne soit pas à la hauteur.
Prix : 1,3 l Diesel 75 ch start/stop 5 portes : 14 050 et 15 150 euros (4 portes, 15 550 euros).
1.3 l, 95 ch stop/start : 16 800 euros.
La Cruze : un hayon en attendant le break
Primitivement livrable en version quatre portes (coffre), la Cruze est désormais proposée avec un hayon. Avec un volume de chargement de 413 l (883 l sièges arrière 1/3-2/3 rabattus), elle colle davantage aux aspirations de la clientèle française. Son Diesel puissant et souple ainsi que ses qualités dynamiques en font une concurrente redoutable pour les Européennes. Au prochain salon de Genève, Chevrolet dévoilera un break ainsi qu’un nouveau moteur Diesel 1,7 l, 130 ch qui viendra remplacer l’actuel 130 ch monté sur l’Orlando.
Prix : 1,6 l, 124 ch (7) : 16 200 et17 500 euros.
1,8 l,141ch (8) : 19 400 et 21 000 euros.
2 l Diesel, 163 ch (9) : 21 600 et 23 200 euros (avec boîte automatique 10 ch : 22 700 et 24 300 euros).
Supplément 4 portes : 500 euros.
Camaro : retour gagnant
Corvette, Camaro. Dans l’esprit des fans, ces deux modèles synthétisent le rêve américain en matière de voiture de sport. Après une éclipse de dix ans, la Camaro, coupé ou cabriolet, refait surface, avec, sous le capot, la grosse artillerie, à savoir un V8 de 432 ch (boîte mécanique 6) ou 405 ch (boîte automatique 6). À ce niveau, le C02 n’entre guère en ligne de compte ! Ce qui prime, c’est le style, la performance et aussi l’ambiance à bord. Larges sièges, multitudes de cadrans, accélérations, bruit savamment étudié. La Camaro, dotée d’un astucieux système permettant de désactiver automatiquement quatre de ses huit cylindres à faible charge, a tout pour séduire une clientèle à la recherche d’exotisme, de sensations fortes et de prix raisonnable.
Prix : Camaro coupé 6,2 l V8 essence 432 ch, b.m. 6 : 39 000 euros (boîte automatique 6 : 41 000 euros).
Camaro cabriolet 6,2 l V8 essence, 432 ch, b.m. 6 : 44 000 euros (boîte automatique 6 : 46 000 euros.
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