AUTO - Volkswagen Up

Le charme à l’allemande

Publié le 13/02/2012
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Crédit photo : DR

ELLE N’AURA aucune peine à faire oublier la Fox que Volkswagen importait essentiellement pour combler le vide laissé par la Lupo. C’est indéniable, la Up a du charme. Un charme discret. À l’allemande. Les outrances de style, ce n’est pas le genre de la maison.

La Up est une gamine bien élevée. Elle plaira, même si elle arrive tard sur le marché. Pour relever le défi, elle mise sur ses qualités routières, l’agencement de son habitacle, son confort de suspension, son sens de l’accueil, ses motorisations trois cylindres efficaces et peu gourmandes en essence et en C02 et évidemment sur la signature gratifiante de Volkswagen. Avec de tels arguments dans sa besace, comment pourrait-elle ne pas faire craquer ses soupirants ?

Ce n’est pourtant pas lui faire injure que de dire qu’elle ne possède pas le charisme de la nouvelle Twingo revigorée par le crayon de Laurens Van den Acker ou « l’explosivité » d’une Fiat 500 estampillée « Latin Lover ».

Dans les rues de Milan, en pleine semaine de la mode, elle a quand même attiré les regards des Italiennes en quête de la petite robe pas chère, du petit pull cachemire ou d’une paire de chaussures soldée. Elle aurait bien sûr pu choisir Paris. La tour Eiffel aurait sans doute également salué son passage. Elle a préféré l’agitation qui régnait fin janvier dans la capitale lombarde pour faire admirer sa plastique et effectuer ses premiers tours de roue officiels. Bingo.

Mais derrière le vernis des deux séries spéciales (déjà), baptisées Black Up et White Up, comme il se doit bourrées d’équipements, se cache une autre réalité. Pas forcément réjouissante pour le compte en banque. Comme son patronyme l’indique, la Up cible sa clientèle par le haut.

Moralité, pour jouir pleinement de la Up, il faut directement accéder au niveau trois (High Up) - sur cinq, si l’on inclut les fameuses séries spéciales. Et là, on franchit la barre des 13 000 euros en deux portes. Avec la cinq portes, commercialisée au cours du second semestre, ce sera encore pire.

Sécurité et technologie.

C’est une affaire entendue, Volkswagen n’a pas le privilège des versions prétendument pas chères, plus ou moins dépecées. Fiat avec sa 500, Renault et sa Twingo, Kia et sa Picanto tirent aussi sur la corde. Elles auraient tort de s’en priver, puisque, si l’on en croit leurs discours, ce sont les versions superéquipées qui se vendent le mieux. De deux choses l’une. Ou on n’a rien compris au film de la crise économique ou bien les riches sont plus nombreux qu’on ne le pense.

Bref, une Up « complète » coûte cher. Surtout quand est fan de multimédia, amateur de boîte robotisé, de toit ouvrant panoramique coulissant (911 euros) ou axé sur la sécurité. Volkswagen a donc tout prévu, y compris les « Up boxes » pour faire les courses.

Parmi ces innovations figure le système Maps+More (350 euros) couplé obligatoirement avec une radio CD RCD 215, qui permet de lire les fichiers MP3, les annonces de la navigation, les conversations téléphoniques. Le package complet (radionavigation à commande vocale, lecteur CD MP3, lecteur de cartes SD 32 Go, kit mains libres, ordinateur multifonctions) est facturé 709 euros. Ce système nomade avec écran tactile couleur 5 pouces se fixe par encliquetage via un support situé au-dessus de la console centrale.

En option (250 euros), les étourdis peuvent également céder à la tentation du freinage d’urgence automatique inauguré sur la Volvo XC 60. Cette technologie est opérationnelle entre 5 et 30 km/h. Elle détecte un obstacle, par exemple une voiture dans la circulation. Le capteur laser situé dans le haut du pare-brise intervient automatiquement à une distance de 10 m (décélération 10 m/s) et actionne le freinage. Au-delà de 30 km/h, il ne fait qu’atténuer le choc. Conclusion, le conducteur doit quand même rester maître de son véhicule.

Un bon point, toutes les Up sont pourvues de série de l’ESP (contrôle de la trajectoire), d’un ABS, d’un antipatinage électronique, de l’activation des feux de détresse en cas de freinage violent, d’un double air bag frontal à l’avant, d’un double Airbag latéral et de tête à l’avant.

Quant aux versions Blue Motion Technology, elles héritent du stop/start, de la récupération d’énergie en décélération et de pneus à faible résistance au roulement. À l’arrivée, cela se traduit par de substantiels gains en CO2. Les écolos apprécieront.

Pour une petite voiture, la Up ne néglige donc aucun détail. En 2013, Volkswagen lancera une version « full electric », la e-Up. Mais pas de Diesel à l’horizon.

JACQUES FRENE
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Source : Le Quotidien du Médecin: 9082