AUTO - Fiat Panda 3

L’heure du changement

Publié le 10/04/2012
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Crédit photo : DR

UNE MODULARITÉ bien pensée, le strict nécessaire au niveau des équipements, un moteur robuste, une version 4 X 4 simple et efficace. Voilà les ingrédients qui ont contribué au succès de la Panda des années 1980. Depuis, le « couteau suisse de la voiture », comme on aime à la définir chez Fiat, a évolué. En 2003, la Panda s’est ouvert de nouveaux horizons en offrant notamment deux portes supplémentaires.

Essentiellement pour ne pas marcher sur les plates-bandes de la 500, la Panda 3 n’est livrable qu’en cinq portes. Cela dit, elle évolue à bien des égards. Les signes tangibles du changement concernent le style et l’aménagement de l’habitacle. Visuellement sont concernés les entourages de roues, les protections latérales, les boucliers et la face avant.

En termes de dimensions, la Panda affiche 11,4 cm de plus en longueur, 1 cm en hauteur et 6,5 cm en largeur. La largeur aux épaules (+ 33 mm), les 15 mm supplémentaires d’espace aux jambes à l’arrière et la capacité du coffre (+ 20 l) confirment cette générosité. Cela dit, la Panda reste une citadine dans l’âme.

À son bord, il fait bon vivre. La nouvelle planche de bord, la huche de rangement (clin d’œil à la Panda 1), le petit levier positionné en hauteur, la forme des cadrans, les emplacements pour les bouteilles, le frein à main type aviation et les coloris combinent gaîté et praticité.

La Panda mérite toujours son surnom de voiture à malices, mais elle le fait payer au prix fort. Ainsi, pour disposer d’une banquette fractionnable 50/50 coulissante sur 16 cm, d’un siège passager rabattable, d’un siège conducteur réglable en hauteur, il faut passer par le pack Modularité 4 places, facturé 500 euros. Idem quand on choisit la formule 60/40 et 5 places.

Mais ce n’est pas tout. L’ESP, couplé à l’aide au démarrage en côte, implique un supplément de 400 euros. Avec la climatisation manuelle (de série sur la Lounge), facturée 950 euros sur l’Easy, on atteint les sommets. Pour couronner le tout, la Panda ne dispose ni d’accoudoir central avec rangement, ni de rétros rabattables électriquement.

Sur route, le bilan est correct, sans plus. Le freinage mixte (disques-tambours) est moins performant que sur une Twingo ou une Up. En revanche, le confort de la suspension progresse par rapport à la génération précédente.

Côté moteurs, le bicylindre, dont Fiat s’enorgueillit, n’est pas une franche réussite. Pas spécialement économique, il émet un bruit de tondeuse à gazon, horripilant au fil des kilomètres. En comparaison, le 4 cylindres 1,2 l 69 ch et le Diesel 75 ch sont d’un commerce plus agréable.

Globalement, la Panda répond aux critères d’une voiture populaire. Mais l’apparition de nouvelles concurrentes risque de lui compliquer singulièrement la tâche à l’avenir.

JACQUES FRENE
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Source : Le Quotidien du Médecin: 9112