La place accordée aux nouvelles technologies et aux véhicules autonomes lors du dernier Mondial ne laisse planer aucun doute : l’automobile de demain ne ressemblera pas à celle d’aujourd’hui, où cohabitent les moteurs thermiques essence et diesel, les électriques, les hybrides, les hybrides rechargeables et ceux fonctionnant à l’hydrogène.
En plein débat sur la transition énergétique et ses conséquences sur le prix des carburants, l’arrivée progressive de véhicules alimentés à l’hydrogène passe un peu au second plan. La commercialisation de la Toyota Mirai et du Hyundai Nexo préfigure pourtant l’avenir.
Toyota, d’abord avec l’hybridation puis avec l’hydrogène, restera dans l’histoire comme un précurseur. Un titre honorifique que lui dispute aujourd’hui Hyundai, engagé dans un processus de refonte de sa gamme qui a donné naissance à l'ix35 hydrogène et à l’athlétique SUV Nexo épaulé par un moteur à aimant permanent.
En propulsant simultanément sur le marché son Nexo hydrogène et son Kona électrique 136 ou 204 ch, Hyundai met une grosse pression sur la concurrence. Dix-huit nouveaux modèles électrifiés suivront d’ici à 2025. Kia, compagnon d’écurie de Hyundai, suit la même trajectoire. Sur le point de lancer son Niro 100 % électrique, la marque sœur vient de mettre au point un système de toit solaire qui sera installé sur les véhicules du groupe dès 2019. La révolution est en marche.
La plate-forme du SUV Nexo (163 ch, 179 km/h, de 0 à 100 en 9,2 secondes) accueille trois réservoirs de 52,2 l d’hydrogène, chacun pour un temps de recharge estimé à cinq minutes et une autonomie étalonnée à 666 km (400 km en ville) selon le cycle WLTP.
D’un naturel docile, comparable à celui d’un véhicule électrique, le Nexo donne le sentiment de rouler sur un coussin d’air, dans un confort acoustique remarquable. Son couple (395 Nm) autorise des accélérations aussi surprenantes que tranchantes.
À bord, l’ambiance est ouatée, très techno. La planche de bord intègre un double écran tactile LCD 12,3 pouces avec fonction partage (navigation, musique, téléphone, etc.), associé à une console surélevée type aviation. Parmi les équipements figurent la détection d’angle mort, l’assistance active au stationnement, le maintien du véhicule dans sa file, le freinage d’urgence avec détecteur de piétons, la recharge par induction, le hayon électrique, le détecteur de fatigue et, plus important encore, un témoin indiquant l’état du réservoir d’hydrogène ainsi que la station-service la plus proche.
À l’heure actuelle, la France ne compte que 20 points de recharge, 100 à l’horizon 2020 si le plan Hulot est respecté. En paraphant un accord avec les sociétés Air Liquide et Engie afin d’accélérer l’implantation de stations en Corée et en Europe, Hyundai donne des signes tangibles de sa volonté d’être présent sur tous les fronts de la mobilité.
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