AUTO - Toyota Avensis

L’ouvrage remis sur le métier

Publié le 31/01/2012
Article réservé aux abonnés

Élève sérieuse mais peut mieux faire. Voilà le commentaire qui figurait sur le livret de notes de l’Avensis avant qu’elle ne suive des cours de remise à niveau. Sur la feuille de route confiée aux designers et ingénieurs, la refonte totale du style figurait en tête de liste. Venaient ensuite les critères de qualité perçue, le confort, le comportement routier, la rénovation de l’habitacle et la chasse au C02, devenue obsessionnelle chez tous les constructeurs.

Qu’en est-il de cette révolution de palais ? Si Toyota a déployé de louables efforts pour composer un intérieur plus cossu et a œuvré efficacement en direction d’un confort de suspension accru, l’opération de chirurgie esthétique laisse encore apparaître quelques disgrâces. Chassez le naturel, il revient au galop.

En fait, le nouveau langage stylistique adopté à la faveur de cette cure de remise en forme touche essentiellement la face avant -–autoproclamée plus audacieuse –, agrémentée d’une calandre trapézoïdale et de phares plus effilés. À l’arrière, le dessin des feux, le bouclier orné d’un liséré noir, la baguette chromée installée au-dessus de la plaque minéralogique, les diodes électroluminescentes participent à une certaine modernité.

À bord, les garnissages de contre-portes, la sellerie, les plastiques, la géométrie de la console centrale, la planche de bord progressent également. Mais l’assise des sièges, trop courte, fait que l’on a du mal à trouver la bonne position de conduite.

Sur le plan technique, l’accent a été mis sur la direction plus directe et l’amortissement. Le freinage puissant et la boîte mécanique, d’un commerce agréable (l’automatique l’est nettement moins, en raison de son manque de réactivité), renforcent le sentiment de sécurité.

Dans le droit fil de la petite Yaris, l’Avensis met également l’accent sur le multimédia, avec les systèmes « Touch », doté d’un écran couleur de 15 cm, « Touch and Go », intégrant notamment une recherche locale Google, et « Touch and Go Plus » (e-mail et agenda, modélisation 3 D des villes, etc.). Ceux qui passent leur vie sur la route apprécieront. Les autres ? Pourquoi pas.

La gamme s’articule autour de trois niveaux de finition, Dynamic, avec en particulier un toit panoramique vitré sur le break, Business Line (véhicule spécial flottes), Style et Lounge.

Soutenue par le sobre D4-D, 124 ch, l’Avensis ne ménage pas sa peine. Mais comparée à une Honda Accord ou à une Hyundai I 40 SW, autrement plus pétillantes, elle laisse encore filtrer des bruits parasites, à la longue gênants. Bref, ce n’est pas encore tout à fait ça.

JACQUES FRENE
En complément

Source : Le Quotidien du Médecin: 9075