Pour le plaisir

À entendre certains discours moralisateurs, la notion de plaisir n’aurait plus cours dans l’automobile. Et les sportives ne seraient que des parias dans ce monde policé qu’on nous promet. Une théorie battue en brèche par bon nombre de constructeurs, notamment Suzuki, qui a ressuscité la Swift Sport l’été dernier. Au tour de la Corsa GSI de reprendre le flambeau.

Opel revient donc à ses premières amours. Mais en calmant le jeu. Comparés aux 207 chevaux de la Corsa OPC, la GSI 1,4. l turbo n’offre que 150 ch, soit 57 de moins. Une chute vertigineuse justifiée par la volonté de proposer un produit plus abordable et davantage en phase avec les mœurs actuelles.

Conçue par OPC, la division sport d’Opel, la GSI millésime 2018-2019 reprend le châssis abaissé de 10 mm de sa turbulente aïeule, ses freins à disques (308 mm), ainsi que ses boucliers avant et arrière. Le réglage spécifique de son train arrière lui confère un tempérament joueur.

En réalité, cette Corsa GSI (sigle déjà utilisé par elle en 1988), n’est ni plus ni moins qu’une OPC « dégonflée ».

La perfection n’existant pas, on regrettera la rudesse de l’amortissement perceptible sur les routes cabossées. Encore qu’on a vu pire dans le genre. Agile, rassurante pour peu qu’on ne pousse pas le bouchon trop loin, elle est d’un commerce agréable.

Commercialisée uniquement en trois portes, habillée de jantes 17 pouces (18 en option), elle dispose d’un écran tactile 7 pouces, de sièges avant et d’un volant chauffants et d’éléments de décoration spécifiques. Pas moins de sept packs permettent d’améliorer l’ordinaire, au demeurant pas si ordinaire que cela.

Identifiable à ses bas de caisse, ses généreuses prises d’air, son capot nervuré, ses coques de rétros en carbone, sa calandre en nid d’abeille et son échappement chromé, elle est livrable avec des sièges Recaro en option.

Longue de 4,021 m, la Corsa GSI 150 ch est commercialisée au prix de 20 700 €.