Suzuki Jimny IV et Vitara

Pour le plaisir et l’éternité

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Publié le 04/03/2019
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Auto-Suzuki Jimny

Auto-Suzuki Jimny
Crédit photo : DR

Le Jimny pourrait assurément faire sienne cette maxime appliquée aux héros d’Ovalie qui prétend que les vieux soldats ne meurent jamais. Cela fait un demi-siècle qu’il traîne sa tronche de gladiateur burinée à proximité des vignobles, dans la boue ou sur la neige. Contrairement à ces SUV bon chic bon genre qui envahissent les villes, il n’a peur de rien.

La quatrième génération commercialisée en ce début d’année ne déroge pas à la règle qu’il s’est toujours fixée : servir sans se pousser du col. Même s’il progresse en termes de qualité perçue et offre une panoplie élargie d’équipements (régulateur et limiteur de vitesse, alerte de changement de trajectoire et de franchissement de ligne, freinage actif d’urgence, etc.), il conserve son côté rustique. C’est d’ailleurs ce qui lui a permis de défier le temps, que ce soit sous l’appellation Santana ou sous la bannière Suzuki.

Posé sur un châssis échelle à l’ancienne, le Jimny, d’abord conçu pour un usage professionnel, pêche parfois par son confort et son train avant un peu baladeur. Mais on passe facilement outre.

Compacité (3,65 m avec roue de secours, 3,48 m sans), garde au sol généreuse (21 cm), angle d’attaque de 37°, de sortie de 49°, empattement court, volume de coffre légèrement bonifié (377 l sièges arrière rabattus), capacités de franchissement impressionnantes, le Jimny se complaît dans la difficulté. Il faut le voir patauger dans les ornières, la gadoue et la neige collante pour comprendre le pouvoir fascinant qu’il exerce sur ses fans.

Motorisé par un 1,5 l offrant 14 ch de plus que le 1,3 l monté précédemment, il semble bien parti pour franchir la barre des 3 millions d’exemplaires vendus dans le monde.

Un total que le Vitara, rival du Captur et du 2008, n’est sans doute pas près d’approcher. Orné d’une nouvelle face avant, doté d’une planche de bord moussée et d’équipements de sécurité (correction de trajectoire, régulateur de vitesse adaptatif, reconnaissance des panneaux de signalisation, freinage actif avec détecteur de piéton), il accueille, aux côtés du 1,4 l 4 cylindres 140 ch, le très performant et sobre 1 l 3 cylindres 111 ch déjà en fonction sur la Swift, avec ou sans AllGrip. 

 

Jacques Fréné
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Source : Le Quotidien du médecin: 9729