Suzuki Swift Sport

Quel tempérament !

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Publié le 24/09/2018
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Auto-Suzuki Swift Sport

Auto-Suzuki Swift Sport
Crédit photo : DR

On voudrait nous faire croire que le plaisir de conduire appartient au passé, que la voiture autonome est l’avenir de l’homme. C’est aller un peu vite en besogne. À preuve, les compactes connotées sport n’ont jamais été aussi nombreuses sur le marché. Clio RS, Up, Polo et Golf GTI, Mégane RS, Fiesta ST, 500 Abarth, 208 GT, la liste s’allonge de jour en jour.

Suzuki ne pouvait demeurer éternellement à l’écart. Ne serait-ce que pour entretenir un mythe qui a pris naissance en 2007 avec un modèle développant 125 ch, relayé en 2011 par une version 138 ch. Pour autant, la nouvelle Swift Sport (3,89 m) ne se prend pas pour ce qu’elle n’est pas. Pas question de tomber dans le piège de la surenchère à la puissance. On a envie de dire : bien joué.

Sur le parcours sélectif tracé pour l'essai dans les monts du Lyonnais, la Swift Sport a cependant montré qu’elle avait du tempérament, une vraie personnalité. Le moteur 4 cylindres 1,4 l Booster Jet, qui équipe déjà le Vitara et le S Cross, se laisse volontiers chatouiller là où cela fait du bien. C’est-à-dire dans les tours.

Allégée de 80 kg par rapport à sa devancière, dotée d’un couple de 230 Nm exploitable entre 2 500 et 3 500 tours, elle offre un bon rapport poids/puissance (980 kg pour 140 ch). Largement suffisant pour se faire plaisir dans les limites du raisonnable. Mieux, son confort n’est nullement altéré par la monte pneumatique (195/45 R17).

Le premier rapport trop court, le diamètre du volant, beaucoup trop grand pour un modèle sportif, les plastiques de la planche de bord traités à l’ancienne, l’absence d’un All Grip et d’une boîte auto séquentielle sont certes critiquables. Mais quand on veut maintenir un prix attractif, il faut bien faire des concessions.

En contrepartie, la Swift Sport décline un équipement de bon niveau : projecteurs à LED, jantes 17 pouces, feux de route et de croisement automatiques, freinage actif d’urgence, régulateur de vitesse adaptatif, sellerie sport et peinture métallisé de série. Quant aux options, c’est simple : il n’y en a pas !

Les boucliers redessinés, le spoiler avant spécifique, les jupes latérales, le becquet arrière aérodynamique et la double sortie d’échappement lui confèrent une allure de fille gentiment délurée. On n’ira pas jusqu’à dire que 20 700 €, c’est donné. Mais presque, en regard des prestations fournies.

 

Jacques Fréné

Source : Le Quotidien du médecin: 9688