« Rosy », au bout du monde pour apprivoiser la SEP

« Rosy », qui donne son titre au stimulant documentaire autobiographique de Marine Barbérias, n'est pas une personne. C'est la maladie, la sclérose en plaques, que Marine, 21 ans, après le choc d'un diagnostic « balancé » en 5 minutes (avec remise de brochures !) et le marathon de la recherche d'un neurologue qui s'intéresse à qui elle est (elle en verra une dizaine avant de trouver le Pr Fontaine), décide d'affronter dans un grand voyage de 9 mois. Jusqu'à un centre de méditation en Mongolie, pour « réunir le corps qui lâche et l'esprit », en passant par la Nouvelle-Zélande, traversée à pied et en stop, et la Birmanie. Quand elle revient, « apaisée », l'IRM montre des taches dans le cerveau, traces de poussées de la maladie pendant le voyage. « Je ne soigne pas les images. Je soigne une patiente », relativise le Pr Fontaine. En 2018, trois ans après le diagnostic, Marine court le Semi-Marathon à Paris. Et les vidéos tournées avec son smartphone donnent la matière d'un film formidablement stimulant. Positif pour les malades, à méditer par les médecins.