C5 Aircross

Savoureux mélange des genres

Par
Publié le 17/12/2018
Article réservé aux abonnés
Auto-C5 Aircross

Auto-C5 Aircross
Crédit photo : DR

Jadis, les choses étaient claires. Il y avait d’un côté les berlines et les breaks, et de l’autre les coupés et les cabriolets. Les barrières délimitant les différents territoires ont commencé à céder lorsque les monospaces ont fait leur apparition. Depuis, les ludospaces, les coupés-cabriolets, les berlines-coupés, les SUV et les SUV-coupés n’ont fait qu’entretenir la confusion.

Le C5 Aircross n’a pas la prétention de s’approprier un nouveau concept. Mais les solutions qu’il préconise en termes de modularité ou de confort pourraient constituer un avantage face à ses concurrents, au rang desquels figurent le Ford Kuga, le Nissan Qashqai, le Renault Kadjar et le… 3008.

Citroën a réussi un joli tour de force en déclinant un véhicule au style attractif, à la pointe de la technologie (20 aides à la conduite), agréable à vivre et à conduire et, pour couronner le tout, doté d’un confort de suspension exceptionnel et d’une acoustique soignée, matérialisée par un vitrage feuilleté à l’avant. Pour toutes ces raisons, le C5 Aircross mérite respect et considération. Et même davantage.

Emblème du double chevron depuis les fameuses sphères montées sur la DS, le marqueur confort trouve ici sa pleine justification, grâce aux amortisseurs à butée hydraulique progressive hérités de la compétition et de la C4 Cactus. Le résultat est bluffant. Le C5 Aircross avale les creux, les bosses, digère les ornières sans broncher, tout en s’affranchissant des phénomènes de roulis. Coup de chapeau aux ingénieurs ainsi qu’aux concepteurs des sièges, recouverts d’une mousse haute densité complétée par une couche additionnelle de 15 mm.

Sur le plan pratique, le volume du coffre (de 720 à 1 630 l), le logement central situé à l’avant, les sièges individuels de rang 2 de même dimension, inclinables (19 à 26°), rabattables, coulissants sur 15 cm, permettent de jongler avec les volumes comme dans un monospace. Dommage que le dossier de siège passager avant ne soit pas repliable. Raison officielle : son confort en aurait été altéré.

En fait, ce C5 Aircross, grand frère du C3 Aircross, cousin par alliance du Peugeot 3008 et de l’Opel Grandland X, ne prête guère le flanc à la critique. Sa planche de bord est incontestablement moins sexy que celle du 3008, mais elle fait quand même la part belle à la digitalisation.

Irréprochable au niveau de l’ergonomie, le C5 Aircross offre tout ce dont une famille peut rêver, y compris un beau toit ouvrant panoramique (option). Certains plastiques durs font certes un peu grincer des dents. Mais au vu des tarifs pratiqués, inférieurs d’environ 2000 € à ceux d’un 3008, on pardonne volontiers au nouveau venu cette faute de goût.

Précision qui a son importance : à l’inverse du 3008, rebaptisé 5008 en 7 places, le C5 Aircross ne disposera pas, à l’avenir, de deux sièges de complément, un privilège réservé au C4 Space Tourer (ex-Picasso). Pas davantage d’une version 4X4. Une absence compensée par un modèle hybride rechargeable (225 ch, 50 km d’autonomie) programmé fin 2019-début 2020.

Jacques Fréné
En complément

Source : Le Quotidien du médecin: 9711