AUTO - Audi A6

Seigneur des anneaux

Publié le 03/05/2011
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Crédit photo : DR

AVEC AUDI, l’effet de surprise n’existe plus. Chaque fois que la marque d’Ingolstadt commercialise un nouveau produit, la concurrence fait des cauchemars. À la longue, cela devient lassant ! Et, surtout, suspect aux yeux de certains observateurs, qui se demandent comment Audi s’y prend pour décrocher régulièrement le prix d’excellence.

Et bien, c’est simple : Audi sait faire des voitures, investit dans la recherche en puisant abondamment dans son trésor de guerre estimé à 15 milliards d’euros. Ils sont heureux chez Audi ! L’an passé, chaque salarié allemand a touché une prime de 6 500 euros pour fêter les bons résultats.

Les constructeurs germaniques sont les maîtres incontestés du haut de gamme. Et ils risquent de le rester de longues années encore. Aucune marque française n’arrive à la cheville d’Audi et de BMW. Si l’on prend l’A4 ou l’A6 comme référence, Peugeot est le seul à s’en rapprocher. Même Mercedes, descendu à la troisième place du classement national Premium (tous modèles confondus) prend une sacrée claque.

Alors que l’étoile de Stuttgart pâlit, les quatre anneaux d’Audi brillent de mille feux. Pour porter la contradiction au seigneur des anneaux, il ne reste donc plus que BMW. A6-Série 5, c’est le classico, le Barcelone-Real Madrid du quatre roues ! Et cela risque de faire de belles étincelles.

Pour gagner ce match, Audi a mis tout son savoir-faire dans la balance : technologie Quattro, boîte manuelle, Multitronic 8 ou S-Tronic 7 (double embrayage), éclairage entièrement à LED, affichage tête haute des panneaux de limitation de vitesse (issu de l’aviation), assistance pour la vision nocturne via une caméra infrarouge, direction assistée asservie à la vitesse, suspension pneumatique, généralisation du start/stop, etc.

Évidemment, tout cela a un coût. Élevé, si l’on cède à la tentation des packs et des options. Mais Audi aurait tort de se priver de ce plaisir, puisque les clients adhèrent. Plus elles sont chères, plus elles se vendent les Audi ! Audi sait faire fructifier son image.

Celle de l’A 6 est au plus haut. Voilà une auto remarquablement bien conçue, accueillante, fascinante, irréprochable au plan de la qualité et du comportement. L’A6 marche résolument sur les plates-bandes de l’A8, plus longue de 21 cm. Des trois modèles qui nous ont été confiés à l’essai, la 2 l TDI 177 ch et la 204 ch nous ont paru les plus homogènes. Davantage en tout cas que la 245 ch, pénalisée par son poids. Affaire de goût, évidemment.

° L’Audi A6 en bref

Longueur, largeur, hauteur, empattement : 4,92 m, 1,87 m, 1,46 m, 2,91 m

Volume du coffre : 530 l

Contenance réservoir : 65 l

Motorisations, C02, prix :

– 2 l TDI 4 cylindres, 177 ch, 129 g, boîte méca. 6 : 39 900 euros

– 3 l V6 TDI, 204 ch, 137 g, boîte Multitronic 8 : de 46 600 à 55 400 euros (Quattro S-Tronic 7, 149 g, de 49 500 à 58 300 euros)

– 3 l V6 TDI Quattro, 245 ch, 158 g, boîte S-Tronic 7 : de 51 900 à 60 700 euros

– 2,8 l V6 FSI, 204 ch, 172 g (Quattro, boîte S-Tronic 7, 187 g), boîte Multitronic 8 : de 44 900 à 56 600 euros

– 3 l V6 TFSI Quattro, 300 ch, 190 g, boîte S-Tronic 7 : de 53 900 à 62 700 euros

JACQUES FRENE

Source : Le Quotidien du Médecin: 8954