AUTO - Toyota Verso-S

Sous le signe de la convivialité

Publié le 31/05/2011
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Crédit photo : DR

QU’ILS SOIENT ISSUS du monde de l’utilitaire (Berlingo, Partner, Kangoo, Doblo) ou qu’ils affichent leur identité propre, les ludospaces et les petits monospaces (Meriva, Note, Modus, Venga, IX 20, C3 Picasso) constituent une famille à part dans l’univers du quatre-roues.

C’est d’abord pour les couples avec enfants ne disposant pas d’un budget extensible qu’ils ont été inventés. Et c’est ce qui explique encore aujourd’hui leur succès. On comprend dès lors mal pourquoi Toyota, inventeur du concept bien avant Opel, Renault et Nissan, a abandonné le terrain. Première de cordée, la Yaris Verso n’était certes pas un prix de beauté. Elle ressemblait davantage à un gros cube monté sur roues qu’à un véhicule de loisirs. Mais elle répondait à un double besoin : rouler simple et pas cher.

C’est loin d’être le cas de son successeur, le Verso-S, élaboré sur la base roulante de la Yaris et de l’Urban Cruiser. Le prix d’appel du premier modèle Diesel se situe en effet juste en dessous de la barre des 18 000 euros (sans les options). Même en prenant en compte l’équipement de base assez complet, la facture reste un peu salée. La remarque vaut d’ailleurs pour la plupart de ses concurrents.

À son propos, on serait tenté de dire : un petit monospace de plus. Point final. Toyota, dont l’image a pâli à la suite de ses déboires américains, a pourtant bien fait de revenir dans le circuit. Avec le trio Yaris-Urban Cruiser-Verso-S, la marque japonaise dispose désormais d’une panoplie complète de véhicules populaires. C’est la moindre des choses quand on revendique l’étiquette de constructeur généraliste.

Cela dit, ce Verso-S, très compact (moins de 4 m), pêche par l’austérité de son habitacle. Les plastiques durs et les coloris sombres montrent bien que Toyota a tiré un peu sur la ficelle de la qualité. Ce qui ne lui ressemble pas quand on considère le reste de la gamme.

Sur le plan pratique, il est également moins inventif qu’un Meriva. La banquette arrière se rabat mais elle ne coulisse pas. En configuration 5 places, le coffre suffit à peine à loger les valises.

À son crédit, il dispose de multiples rangements, d’un toit panoramique sympa (de série sur la finition supérieure, en option aux « étages » inférieurs), d’un levier de vitesse accessible arrimé en hauteur, d’un confort et d’une tenue de route très convenables, d’une boîte 6 rapports conçue pour limiter les consommations sur autoroute et d’un moteur Diesel à juste titre réputé courageux et fiable.

Bref, le Verso-S est un bon produit. Mais il ne suscite pas de coup de cœur.

JACQUES FRENE
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Source : Le Quotidien du Médecin: 8974