Suzuki Ignis et Swift

Tickets gagnants

Par
Publié le 07/06/2018
Article réservé aux abonnés
Auto-Suzuki Ignis

Auto-Suzuki Ignis
Crédit photo : DR

Auto-Suzuki Swift

Auto-Suzuki Swift
Crédit photo : DR

La lente agonie des 4X4 purs et durs, accusés de tous les maux, a contraint la plupart des constructeurs à revoir leur copie. Longtemps étiqueté constructeur spécialiste, Suzuki a opportunément tourné casaque pour s’engouffrer dans la brèche des SUV. Bonne pioche !

Les lancements successifs du S-Cross et du Vitara, reconfiguré en SUV, conjugués à la commercialisation de la Swift nouvelle génération (dotée de la technologie hybride et AllGrip) et de l’Ignis, ont permis à la marque japonaise de s’affranchir de son passé et de gagner en notoriété. Une notoriété également cultivée dans le deux-roues, les moteurs marins et le sponsoring appliqué à la voile.

De l’époque héroïque (celle de la monoculture) ne subsiste aujourd’hui que le Jimny. Pas pour très longtemps. Au Mondial de l’automobile, le vaillant petit baroudeur – presque 20 ans d’exercice du pouvoir mais toujours bon pied, bon œil –cédera son fauteuil à un modèle inédit.

Après un exercice 2017 qui a vu ses ventes automobiles grimper à 25 900 unités, Suzuki va poursuivre son cycle de renouvellement produits. Outre le nouveau Jimny, qui portera à quatre le nombre de SUV proposés par la marque, sont annoncés la Swift Sport et un Vitara relooké. 

Version hybride

L’Ignis, le petit dernier de la bande, devrait continuer à faire chavirer les cœurs. Sa compacité (3,7 m), ses nombreux rangements, sa banquette coulissante et son joli minois ont déjà conquis les foules au point qu’il s’est installé sur la deuxième marche du podium Suzuki en 2017.

La version 1,2 l hybride pack AllGrip (18 040 €), en définition So Color (+750 €), est de loin la plus séduisante du lot au plan esthétique. Les notes de couleur rouges ou bleues appliquées à la carrosserie, aux coques de rétro, aux poignées de portière et aux cerclages des compteurs ajoutent une note de fraîcheur à un intérieur, sinon cossu, du moins assez bien agencé, en dépit de quelques plastiques d’un autre âge.

Hélas, le moteur 1,2 l 90 ch qui lui est affecté manque de souplesse et de tonicité. L’usage du quatrième rapport devient presque une nécessité en côte. Cette carence est en partie compensée par le système hybride simplifié (SHVS). Agissant en qualité d’assistant du moteur thermique au démarrage, il offre un gain de couple de 50 Nm et coupe le moteur à l’arrêt ainsi qu’en fin de freinage en dessous de 15 km/h.

La greffe du 1 l 3 cylindres 111 ch monté sur la Baleno, le S-Cross et la Swift permettrait probablement de remédier à cet inconvénient. La question ne figure malheureusement pas à l’ordre du jour. Au moins dans l’immédiat. Dommage, car ce bloc baptisé Booster Jet associé au système hybride est un modèle de discrétion et d’onctuosité (couple 170 Nm entre 2 000 et 3 500 tours).

La Swift dans sa définition So Color n’a pas à rougir de la comparaison avec ses rivales françaises et même avec la Polo, certes plus chère mais encore plus richement dotée. Au menu figurent l’aide au démarrage en côte, l’alerte de changement de trajectoire, le régulateur de vitesse adaptatif, les feux de croisement et de route automatiques, les rétros rabattables électriquement, l’écran multimédia 7 pouces, l’air conditionné automatique, la caméra de recul, le démarrage sans clé, les projecteurs à LED. L’affichage tête haute et le détecteur d’angle mort font cependant défaut.

Jacques Fréné
En complément

Source : Le Quotidien du médecin: 9671