Mercedes Classe B

Tout pour plaire, ou presque

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Publié le 23/04/2019
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Auto-Mercedes Classe B

Auto-Mercedes Classe B
Crédit photo : CLÉMENT CHOULOT

Petits, moyens ou grands, les SUV et crossovers écrasent tout sur leur passage. Les berlines et les monospaces sont les premiers touchés par cette suvmania. Les premières résistent tant bien que mal. Les seconds traînent la patte en regardant s’éloigner dans leur rétro leur gloire passée.

La question est donc de savoir s'il est opportun de donner une descendance aux Scenic, Space Tourer et Classe B. En constructeur généraliste haut de gamme responsable, Mercedes répond positivement. D’autant plus que le voisin munichois, BMW, maintient lui aussi le cap avec l’Active Tourer. Et dans ce marquage à la culotte qui caractérise la vie des deux géants allemands, il n’était évidemment pas question pour le constructeur de Stuttgart de baisser la garde.

Décision a donc été prise de renouveler le bail signé en faveur de la Classe B. Mercedes a même placé la barre à un niveau jamais atteint en termes de technologie, d’équipements et de comportement routier.

C’est une affaire entendue, la Classe B a du talent, mais elle le fait payer un peu cher. Surtout quand on passe par la case options (affichage tête haute, sièges climatisés avec fonction massage, ouverture de hayon motorisée etc.) ou packs. Les bonnes habitudes ne se perdent pas.

Légèrement plus courte que la précédente (4,393 m contre 4,419 m), la Classe B 2019 n’en offre pas moins davantage d’espace du fait de l’augmentation de l’empattement (2,719 m, + 3 cm) et de la largeur aux coudes à l’avant (1,456 m, + 3,3 cm). Autant dire que l’on respire à pleins poumons à bord.

Comme tout monospace qui se respecte, la Classe B proposera une banquette fractionnable 40/20/40 de série, coulissante sur 14 cm, à partir du mois de mai. Pourquoi ce décalage ? Mystère. Le coffre modulable (de 455 à 1 540 l) suffit à loger les bagages de toute la famille.

Disponible en trois finitions, Line, Progressive Line, AMG Line, avec des motorisations d’origine Renault, à l’exception du 224 ch essence et des 150 et 190 ch diesel, la Classe B se comporte davantage en berline qu’en monospace. Ce qui est tout à son honneur.

À bord, l’ambiance respire le bon goût. Selon les versions, on dispose de deux écrans de 7 pouces, d’un de 10,25 ou de deux de 10,25. À l’instar de la Classe A, la Classe B abandonne donc définitivement l’instrumentation analogique au profit du numérique. Elle adopte, du même coup, les feux de route à LED, et la commande vocale intelligente, qui permet par exemple l’ordre de stopper la climatisation. Cerise sur le gâteau, elle ajoute la navigation en réalité augmentée et le roulage en mode semi-automatique (distance 500 m) via une caméra et un radar.

La Classe B a tout pour plaire. Enfin presque. Son style trop conventionnel à notre goût ne contribue pas à mettre ses qualités en valeur.

Jacques Fréné
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Source : Le Quotidien du médecin: 9743