Citroën et Peugeot

Un Cactus peut en cacher un autre !

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Publié le 26/03/2018
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Auto-Citroen C4 Cactus

Auto-Citroen C4 Cactus
Crédit photo : DR

Si l’on se souvient bien du discours officiel, le Cactus devait symboliser une nouvelle façon de vivre l’automobile. Quatre ans après, que reste-t-il de cette profession de foi ? À vrai dire pas grand-chose. Si ce n’est un sentiment d’inachevé confirmé par les ventes : 270 000 exemplaires seulement.

L’avènement du C3 Aircross, qui fait un tabac (50 000 exemplaires écoulés en quelques mois) et la mort annoncée de la C4 tombent finalement à pic. Rebaptisé C4, Cactus se voit offrir une nouvelle chance, sous la forme d’une berline dont on espère pour la marque au double chevron qu’elle comblera à son avantage le vide laissé par la vieille C4.

Cette « berlinisation » se traduit par la disparition des barres de toit et des très controversés airbumps, désormais implantés au niveau du bas de caisse. Mais aussi par de notables évolutions de carrosserie, puisque 90 % des pièces sont nouvelles. L’esprit Cactus reste cependant présent, ne serait-ce que par les dimensions (4,17 m), le dessin de la planche de bord, la tablette centrale, et certains éléments de style empruntés à la maroquinerie de luxe.

Moins raffinée que sa cousine la 308, la C4 Cactus joue essentiellement dans le registre du confort et de la sécurité. Les sièges mieux rembourrés et plus larges, les aides à la conduite (freinage automatique d’urgence, alerte de somnolence, détecteur d’angle mort) et la présence d’amortisseurs à butée hydraulique vont dans le sens souhaité par ses concepteurs. Citroën est d’ailleurs très fier de ces fameux amortisseurs, censés restituer l’effet tapis roulant de la DS. Leur efficacité se mesure principalement sur les routes cabossées, les nids-de-poule et les ralentisseurs, une spécialité bien française avec les ronds-points !

Tout serait parfait si la C4 Cactus ne tombait dans les travers de sa devancière. Par souci d’économie, elle fait notamment l’impasse sur les poignées de maintien, les ceintures réglables en hauteur, le compte-tours, l’accoudoir central et n’offre que des vitres à ouverture à compas à l’arrière. Elle zappe aussi la boîte auto EAT8 rapports réservée à la 308, ne conservant que la EAT6 associée au Pure Tech 110 ch.

Globalement, la C4 Cactus est d’un commerce agréable. Cela dit, elle ne bouscule pas les codes de la catégorie, où la concurrence (308, Mégane, Golf, Astra) est particulièrement féroce. Des deux moteurs essence testés sur les routes provençales, le 130 ch nous a paru plus saignant mais aussi légèrement plus sonore en montée de régime que son confrère 110 ch. Oublions la version 82 ch, qui n’est là que pour justifier un prix d’appel.

Jacques Fréné
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Source : Le Quotidien du médecin: 9651