Une mini révolution

Née en 1959 en pleine Beatlemania, ressuscitée en 2001, la petite merveille née de l’imagination de Sir Alec Issigonis continue d’alimenter la chronique mondaine du quatre-roues. L’an prochain, elle célébrera ses 60 ans. Sans doute avec moult séries limitées.

En vérité, la Mini n’avait nul besoin d’un coup de projecteur. Elle a le monde à ses pieds et elle se vend comme des petits pains. Mais c’est plus fort qu’elle, il faut qu’elle fasse son cinéma. Pour maintenir ses fans sous pression, elle décline un logo en relief, des feux de jour à LED, des feux arrière à la gloire de l’Union Jack (étendard éventuellement présent sur la planche de bord, option 150 €), un décor similaire sur la capote du cabrio, trois coloris inédits, orange, bleu ou gris, ainsi que de discrètes retouches par-ci par-là. Pas de quoi fouetter un chat.

À l’appui de cette révolution de velours, le client a désormais la possibilité de faire graver son prénom en 3D sur le côté de sa voiture. En assurant lui-même la pose, après commande sur Internet. Coût de l’opération : une bonne centaine d’euros. Ils sont forts chez Mini !

À part ça, quoi de neuf ? Un stop/start intelligent en charge d’adapter le rapport idoine, une boîte double embrayage à 7 rapports (DKG) et un levier de vitesses électronique. Exit la boîte automatique 8 réservée à la SD et à la John Cooper Works. En qualité de tête de gondole, la Cooper S a droit à un régime de faveur avec une boîte sport et des palettes au volant, facturées 100 €. Il n’y a pas de petits profits !

Dans ce domaine, la Mini reste d’ailleurs fidèle à sa légende de détrousseuse de porte-monnaie : 400 € la recharge à induction pour les smartphones et le double port USB, 1300 pour les projecteurs full LED avec feux de route et de croisement automatique 1700 pour le système Connected Navigation (écran 8,8 pouces), 2 000 pour la sellerie cuir « Malt Brown ». À l’arrivée, l’addition est salée.

Sur la route, la boîte double embrayage installée de manière à diminuer les émissions et les consommations (BMW annonce un gain de 5 %) permet des passages ultrarapides, donnant à la Mini un coup de jeune dont elle n’avait pas franchement besoin.