Une remise à niveau complète

On ne refait pas l’histoire, on s’ingénie parfois à la récrire en essayant de ne pas travestir la vérité. Celle de la 500X et de sa petite sœur la 500 sont étroitement liées. Les deux font le bonheur de Fiat. Rendons-leur cet hommage, les Italiens ont le don pour assaisonner les plats.

Après la 500 et la 500L, les cuisiniers turinois se sont penchés sur le cas de la 500X. Que ses fans se rassurent, son sourire et ses rondeurs appétissantes, qui l’ont rendue si populaire, sont toujours d’actualité. Pour l’anecdote, l’ancienne version figure encore au quatrième rang des SUV compacts les plus vendus en France, derrière le trio Captur-2008-C3 Aircross. Pas mal. Mais pas suffisant si l’on considère les défauts affichés à sa naissance en 2015 et les progrès accomplis entre-temps par ses rivales.

Deux nouveaux moteurs

Stimulé par la concurrence, et surtout par le gendarme bruxellois, qui pond régulièrement des normes aussi complexes que stressantes pour les ingénieurs, Fiat a donc lancé une restauration complète, selon un plan pré établi en quatre points : motorisations, technologie, sécurité et style. L’urgence, c’était bien sûr les moteurs. D’où l’apparition de deux blocs 1 l 3 cylindres/120 ch et 1,3 l turbo/150 ch, respectivement étalonnés à 133 et 140 g. Ce qui soit dit en passant n’exonère pas la 500X du malus (540 et 1 153 €, si l’on se fie aux tarifs applicables au 1^er janvier prochain). Comme on dit communément, ça pique un peu !

Première constatation, le bloc 1 l, testé sur les routes du plat pays cher à Jacques Brel, est d’un commerce agréable. Souple (190 Nm à 1 750 tours), il manifeste une belle santé, relance sans rechigner, le tout dans un silence étonnant pour un trois-cylindres. C’est sans aucun doute dans ce domaine que la 500X a le plus progressé. On aimerait en dire autant du confort qui reste hélas trop ferme.

Pour ce qui concerne le chapitre technologie et sécurité, on note l’apparition de la reconnaissance des panneaux de signalisation, de l’alerte de franchissement de ligne, du régulateur de vitesse (de série sur tous les modèles) et d’un limiteur de vitesse intelligent, garde-fou contre les excès.

Selon les versions, au nombre de cinq en incluant l’Opening Edition et les packs (15 au total !), on bénéficie d’un éclairage full LED, de la climatisation automatique bizone, du démarrage sans clé, du toit ouvrant panoramique électrique, du système Uconnect intégrant l’Apple Car Play et l’Android Auto, de la caméra de recul, du détecteur d’angle mort, des barres de toit, etc. À bord, de nouveaux compteurs et un volant redessiné font leur apparition.

Quant au style, la 500X arbore une signature lumineuse à LED, des feux arrière évidés, des boucliers redessinés, l’ensemble assorti à trois nouveaux coloris, dont un bleu Italia qui lui va à ravir. Parmi les finitions inscrites au catalogue, la Cross se distingue par son côté baroudeur et la Club, spécifique à la France, par son raffinement et la richesse de ses équipements.